É.-U. 2014. Drame biblique de Darren Aronofsky avec Russell Crowe, Jennifer Connelly, Emma Watson. Peu après l'aube du monde, un homme pieux et sa famille construisent une arche gigantesque pour sauver les créatures innocentes du déluge qui châtiera l'humanité pervertie. Adaptation originale et libre du récit biblique. Biais écologiste trop appuyé. Mise en scène spectaculaire mais parfois excessive. Interprétation solide. R. Crowe magistral. (sortie en salle: 28 mars 2014)
Peu après l'aube du monde, un homme pieux et sa famille construisent une arche gigantesque pour sauver les créatures innocentes du déluge qui châtiera l'humanité pervertie. Adaptation originale et libre du récit biblique. Biais écologiste trop appuyé. Mise en scène spectaculaire mais parfois excessive. Interprétation solide. R. Crowe magistral. (sortie en salle: 28 mars 2014)
Comme l'ont fait les auteurs bibliques avant lui, Darren Aronofsky (THE WRESTLER, BLACK SWAN) adapte librement le mythe du déluge afin qu'il reflète ses propres préoccupations. D'où une fable écologiste personnelle, radicale même, mais parfois appuyée. Si le prologue, un peu long, fait craindre un récit manichéen, le réalisateur évite ce piège en imaginant un Noé d'une grande complexité psychologique. Russell Crowe est magistral et terrifiant dans la peau de ce patriarche qui, devant porter un fardeau proprement inhumain, vacille sur la ligne de démarcation entre foi et fanatisme. Il faut dire qu'Aronofsky et son scénariste ont inventé de toutes pièces diverses situations dramatiques afin de générer de troublants dilemmes moraux, tant pour Noé que pour les autres protagonistes. Habilement développés, ces conflits débouchent sur des scènes tendues et poignantes. Sur le plan de la réalisation, Aronofsky se montre fort inventif mais n'évite pas certains excès, ce qui lui fait frôler le ridicule de temps à autre, mais lui inspire également des séquences d'une beauté renversante, comme celle de la création du monde, illustrée en accéléré.
Texte : Jonathan Guilbault
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
Russell Crowe possède la carrure nécessaire pour porter un rôle aussi chargé que celui de Noé. Ce n'est pourtant pas suffisant pour faire oublier un discours écolo un peu mièvre, et une relecture de la Bible pas toujours judicieuse.
Antoine Duplan - Le Temps
Tourné en Islande, NOÉ doit plus à l’heroic fantasy qu’à la Bible. (...) Entre motifs débiles, bataille rangée, clichés sur la famille américaine, il n’y a pas grand-chose à sauver dans ce naufrage narratif et visuel, pas même spectaculaire.
Scott Foundas - Variety
As for the supposed “liberties” Aronofsky and co-screenwriter Ari Handel have taken with their sacrosanct source, they aren’t boldfaced transgressions so much as interpretations, additions and embellishments designed to flesh out the spare Noah narrative to feature length.
Odile Tremblay - Le Devoir
Le film est une fable environnementaliste, postapocalyptique, avec tentative de refaire le monde après sa destruction. (...) Difficile de reconnaître ici la touche de finesse d’Aronofsky. (...) NOÉ est un naufrage sur tant de plans qu’on en reste baba.
Éric Moreault - Le Soleil
Aronofsky respecte les grandes lignes de la Genèse, mais il le transpose en un récit d'aventures avec des scènes de combats sorties tout droit du SEIGNEUR DES ANNEAUX, en un drame familial et en une fable écologique facile à lire: l'homme épuise la Terre en l'exploitant, celle-ci aura bientôt sa revanche.
Katherine Monk - The Gazette
Noah gets an action-hero makeover with Russell Crowe behind the beard, but the central hero in this story is far from perfect. More King Lear than humble prophet, this Noah is a family patriarch in crisis.
Isabelle Hontebeyrie - 24 Heures
(...) NOÉ n'est pas un film biblique, mais la mise en images de l'interprétation personnelle d'une légende, toutes spiritualités confondues. De facture très hollywoodienne (effets spéciaux à grand déploiement, souffle épique (...)), NOÉ porte la griffe incontestable du génial Darren Aronofsky.
Catherine Schlager - La Presse
Comme dans les oeuvres précédentes d'Aronofsky, les plans sont composés comme des tableaux. (...) Malheureusement, le scénario ne tient pas ses promesses. Le prologue se révèle trop long. (...) On ne croit pas aux créatures des Géants, (...) tandis que les scènes de combat se font répétitives.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Les géants de pierres font trop fantasy et l'ensemble est beaucoup trop déchiré entre livré un film à grand spectacle et une oeuvre d'auteur pour satisfaire entièrement les cinéphiles. Cela dit, Crowe est excellent et des passages captivent l'intérêt du spectateur.
J'attribue à ce film la Cote