Fr. 2014. Drame de Bernard Bellefroid avec Lucie Debay, Rachael Blake, Don Gallagher. Pour réaliser son rêve d'ouvrir son propre salon, une jeune coiffeuse sans domicile fixe devient mère porteuse pour une riche Anglaise célibataire. Problématique sociale abordée sous un angle inédit. Portraits de femmes beaux et contrastés. Quelques lourdeurs de ton. Réalisation attentive et expressive. Interprètes émouvantes. (sortie en salle: 21 août 2015)
Pour réaliser son rêve d'ouvrir son propre salon, une jeune coiffeuse sans domicile fixe devient mère porteuse pour une riche Anglaise célibataire. Problématique sociale abordée sous un angle inédit. Portraits de femmes beaux et contrastés. Quelques lourdeurs de ton. Réalisation attentive et expressive. Interprètes émouvantes. (sortie en salle: 21 août 2015)
À partir d'une problématique sociale brûlante d'actualité, qu'il aborde sous un angle inédit, Bernard Bellefroid (LA RÉGATE) brosse deux beaux et contrastés portraits de femmes. Toutefois, la psychologie et les comportements de la plus jeune sont difficiles à cerner. Du coup, certaines séquences virent au psychodrame, alors que d'autres, plus feutrées, peinent à nous convaincre de la complicité qui s'est établie entre les deux protagonistes. La mise en scène est néanmoins attentive et expressive, la caméra à l'épaule rivée sur la nuque de la fébrile héroïne évoquant la manière des frères Dardenne. On pourrait du reste considérer la Rosetta de ces derniers comme une grande soeur spirituelle de Melody. Laquelle est incarnée avec intensité et charisme par Lucy Debay (aperçue dans AVANT L'HIVER), face à une Rachael Blake (SLEEPING BEAUTY) attachante et très émouvante.
Texte : Louis-Paul Rioux
Charles-Henri Ramond - Séquences
Malgré les risques inhérents à un sujet si sensible, (...) force est de reconnaître que (...) Bellefroid s’en sort parfaitement bien. Son approche, empreinte d’humanisme, reste réaliste et juste. (...) MELODY est un drame touchant qui aborde avec sensibilité un sujet grave (...) sans verser dans le mélo.
Mario Cloutier - La Presse
Les deux actrices principales offrent ici une fort belle performance. La mise en scène des plus classiques appuie parfois un peu trop sur l'aspect mélodramatique du récit, mais le cinéaste Bernard Bellefroid sait aussi faire montre de pudeur et d'une sensibilité collée à la psyché féminine.
Clémentine Gallot - Libération
Par angélisme ou irrésolution, le seul moteur de ce scénario tenté par le romanesque se dilue dans ses révélations successives, (...) lesquelles neutralisent in fine un propos étayé du bout des lèvres, «sans juger», pris dans d’improbables retournements de situations.
Noémie Luciani - Le Monde
Le réalisateur [a] (...) à cœur de ne juger ni la GPA, ni ceux qui y ont recours. Il se contente de l’illustrer, et le fait avec beaucoup de justesse grâce à deux comédiennes de talent, Lucie Debay et Rachael Blake, qui parviennent (...) à faire remarquablement évoluer leurs personnages.
Guillemette Odicino - Télérama
La gestation pour autrui: thème délicat, polémique, que Bernard Bellefroid aborde sans détour, mais avec (...) tact. (...) Il évite tous les écueils du film «qui questionne» et, contre toute attente, dérive vers le romanesque, installant même un léger suspense au fil des doutes des deux femmes.
Hubert Lizé - Le Parisien
Ce film à l'image et aux décors superbes, incarné par deux actrices sur le fil de la sensibilité, fait constamment les montagnes russes entre bouffées de joie et mauvaises vibrations. Hommes ou femmes, son atmosphère sous tension nous prend au ventre.