MAGIE AU CLAIR DE LUNE est un film délicieux. (...) La lumière de Darius Khondji y est resplendissante. (...) Colin Firth, souvent fade, s'y révèle séduisant au possible face à Emma Stone, qui pétille d'intelligence. Les vingt dernières minutes du film sont dignes du (...) cinéma d'Ernst Lubitsch, un superbe badinage autour du sentiment amoureux.

Colin Firth interprète brillamment cet inapte au bonheur. Toute la morgue britannique s’incarne en lui. (...) Woody Allen offre à son comédien deux scènes exceptionnelles dans lesquelles s’expriment les tourments d’une âme qui doute. (...) Il nous émerveille encore par l’apparente simplicité de ses histoires et leur richesse, sa fluidité. De la pure magie.

"[Woody Allen] n'envoie pas de scénario, et ne nous le laisse pas entre les mains: on vient le lire, sous contrôle. Emma l'a lu dans le bureau de son agent, moi j'étais en tournage à Rome, et j'ai eu deux heures pour le lire et décider. Je m'étais déjà dit que j'aimerais tourner avec lui, mais je n'osais pas y penser."

With this script, Allen isn't working in farce mode. It's more an easygoing nod to W. Somerset Maugham or, in the plot's "Pygmalion"-like relationship between a cynical older man and his desired younger female charge, George Bernard Shaw. Firth's character is a relentless pill, though an occasionally amusing one, thanks largely to Firth's wiles.

(...) si l’on ne se passionne guère pour la manière dont MAGIE AU CLAIR DE LUNE administre une leçon de magie, une autre de cynisme, puis machinalement leur synthèse, (...) on peut trouver ici une séduisante métaphore et quelque beauté à la subtile incarnation par son actrice de ce qui ravive le feu et la foi en les chairs mortes d’un cinéma vieillard lorsque celui n’entend plus croire en rien, sinon aux jeunes femmes.

On reste séduit par la bonne humeur, l’intelligence et la légèreté de ce film aux répliques piquantes et pleines d’humour. Colin Firth, impeccable, tente de rester très british, (...) face à la provocante (...) Emma Stone. Et si derrière les tours de passe-passe Woody nous parle (...) de la mort et de nos illusions, on se régale de cette fable sans prétention, pétillante et maligne.

Il y a du Marivaux dans MAGIE AU CLAIR DE LUNE. Comme dans Le Jeu de l’amour et du hasard, les deux principaux protagonistes sont doubles. Incompréhension et quiproquos d’autant plus garantis que le langage, brillant à souhait, entretient énigmes, secrets et malentendus. (...) Magnifiquement éclairé par Darius Khondji, (...) [c']est un film qu’il faut autant regarder qu’écouter.