Can. 2014. Drame de Carole Laure avec Magalie Lépine-Blondeau, Benoît McGinnis, Natacha Filiatrault. Les rêves, aspirations et désenchantements de plusieurs jeunes artistes s'entrecroisent alors qu'ils répètent une nouvelle pièce mêlant danse et chant. Film choral flou, au montage aléatoire. Approche hésitante. Plusieurs situations flirtant avec le ridicule. Direction photo lumineuse. Interprétation inégale. (sortie en salle: 24 octobre 2014)
Les rêves, aspirations et désenchantements de plusieurs jeunes artistes s'entrecroisent alors qu'ils répètent une nouvelle pièce mêlant danse et chant. Film choral flou, au montage aléatoire. Approche hésitante. Plusieurs situations flirtant avec le ridicule. Direction photo lumineuse. Interprétation inégale. (sortie en salle: 24 octobre 2014)
Imprégnée des univers de la danse et du chant que la cinéaste connaît bien, ce film choral de Carole Laure (LES FILS DE MARIE, CQ2) tente de brosser un portrait de la génération Y, de ses espoirs à ses désenchantements, de ses échecs à ses engagements. Malheureusement, le scénario flou et le montage aléatoire empêchent le tout de prendre forme. Hésitant entre la fantaisie et le naturalisme, singeant parfois maladroitement les envolées poétiques d'un Marc-André Forcier, le film sonne faux et frôle plus d'une fois le ridicule. Si Benoît McGinnis ou Céline Bonnier parviennent à faire oublier cette artificialité, d'autres interprètes (Magalie Lépine-Blondeau et Natacha Filiatrault au premier chef) n'arrivent pas à la transcender. Signalons en revanche la direction photo de Daniel Jobin, soignée, chaude et lumineuse, d'une qualité exceptionnelle.
Texte : Helen Faradji
Marc-André Lussier - La Presse
L'élan est (...) sincère. Et l'envie de raconter les angoisses (...) d'une génération fascinante est manifeste. Mais certains personnages ont plus de mal à se faire valoir sur le plan narratif. (...) On prendra ce portrait générationnel pour ce qu'il est, avec ses forces (les scènes musicales) et ses faiblesses (la trame narrative), mais (...) LOVE PROJET ne convainc malheureusement qu'à moitié.
Robert Lévesque - 24 Images
(...) mal m’en prit d’accepter (...) d’aller voir (...) LOVE PROJET, de me croire investi du pouvoir d’être son meurtrier, (...) car, dans la salle obscure, (...) le temps de me mettre bien à l’affût, d’attendre la bête, je n’ai pu que constater que ladite bête (...) était inoffensive, informe, innocente, ineffable, inefficace, inqualifiable, inintéressante, insignifiante, inerte, insensée, immonde, infecte, pour ne pas dire innommable.
Brendan Kelly - The Gazette
There are some inspired moments, like when Louise and Alex suddenly break into song as if they’re in an old-school musical. But in the end, it’s an ensemble drama that unfortunately is not greater than the sum of its parts.
Odile Tremblay - Le Devoir
LOVE PROJET dégage une pulsion érotique palpable, souvent une beauté formelle avec éclats artistiques, mais le niveau de jeu des acteurs (...) à géométrie variable, le scénario à plusieurs voies ici et là abandonnées, les ellipses qui brouillent les cartes sans raison apparente, nuisent à son unité.
Carole Laure - Le Journal de Montréal
"Je voulais dépeindre ces jeunes adultes. D'ailleurs, il y a mon fils dans le film - il a 26 ans. Je la connais bien cette génération-là. Je sais comment elle est théâtrale dans la vie. Elle veut tout et peut tout faire. Elle est multidisciplinaire. Les acteurs chantent et dansent aussi."