Fr. 2014. Drame de Paolo Virzi avec Fabrizio Bentivoglio, Valeria Bruni Tedeschi, Matilde Gioli. La veille de Noël, au bord du Lac de Côme, un délit de fuite mortel bouleverse la vie du fils d'un riche homme d'affaires et celle de sa petite amie. Adaptation libre et percutante d'un roman de Stephen Amidon. Récit captivant, adoptant trois points de vue complémentaires. Quelques failles en dernière partie. Réalisation élégante. Interprètes excellents. (sortie en salle: 12 décembre 2014)
La veille de Noël, au bord du Lac de Côme, un délit de fuite mortel bouleverse la vie du fils d'un riche homme d'affaires et celle de sa petite amie. Adaptation libre et percutante d'un roman de Stephen Amidon. Récit captivant, adoptant trois points de vue complémentaires. Quelques failles en dernière partie. Réalisation élégante. Interprètes excellents. (sortie en salle: 12 décembre 2014)
Adaptation libre de "Human Capital", roman de Stephen Amidon campé au Connecticut, LES OPPORTUNISTES brosse un portrait au vitriol de l'Italie contemporaine. Lutte des classes larvée, arrivisme, lâcheté, hypocrisie sont au menu de ce film percutant mais imparfait de Paolo Virzi (CATERINA VA IN CITTA, LA PRIMA COSA BELLA), son premier distribué en salles au Québec. Grâce à une structure narrative à la RASHOMON - le récit des six mois qui précèdent l'accident étant raconté selon trois points de vue successifs et complémentaires -, le réalisateur parvient à garder le spectateur sur le qui-vive. Cependant, le troisième segment, censé éclaircir le mystère, s'avère le moins convaincant, menant à une conclusion un peu bâclée, néanmoins teintée d'un cynisme féroce. Élégante et soignée, la mise en scène de Virzi exploite avec force les magnifiques paysages de cette région huppée du Nord de l'Italie. Fabrizio Bentivoglio est excellent en petit investisseur aussi imprudent que ridicule dans ses rêves d'ascension sociale, et Valeria Bruni Tedeschi brille en riche épouse désoeuvrée sur la voie de l'affirmation.
Texte : Louis-Paul Rioux
Anne-Christine Loranger - Séquences
Le film de Paolo Virzi donne au départ l’impression d’un ramassis de clichés. (...) Comme avec un bon vin, il faut lui donner le temps de s’oxygéner. Car passé les vingt premières minutes, effet d’un montage subtil, (...) on assiste à plusieurs tours de passe-passe qui tournent l’action sur elle-même selon trois points de vue.
André Lavoie - Le Devoir
Ce récit habilement morcelé revisite les événements (...) sous le prisme de l’âge, du rang social et des valeurs morales. (...) Certaines zones d’ombre persistent dans cette complexe mosaïque oscillant entre le film à thèse et le roman policier, mais l’habileté dont fait preuve Paolo Virzi ne manque ni d’éclat ni d’intelligence.
Jay Weissberg - Variety
The performances are flawless, from Bentivoglio’s unthinking, foolish windbag to Gifuni’s patronizing yet superficially charming VIP. (...) French d.p. Jerome Almeras (...) provides coldly handsome visuals that capture the aloof formality of the Bernaschi home, contrasted with looser lensing when Serena is on the scene.
Marc-André Lussier - La Presse
(...) LES OPPORTUNISTES s'insère dans la grande tradition du cinéma italien en dressant le portrait d'une famille dont les assises déjà chancelantes sont en train de céder. (...) Cela dit, Virzi a (...) voulu aborder trop de thèmes à la fois. En résulte une impression d'inaccompli. Comme si aucun de ces thèmes n'avait pu être vraiment creusé.
Peter Bradshaw - The Guardian
Stephen Amidon’s prescient 2004 novel Human Capital has been transplanted from its original Connecticut setting to the blandly prosperous environs of Milan, and the result is a very watchable multiple-point-of-view drama.
Franck Nouchi - Le Monde
Deborah Young - The Hollywood Reporter
(...) the film is more than just a chic thriller. Alongside its clear - at times overly so - depiction the pain and vanity of social inequality, Virzi and the fine cast explore the unhappiness of rich and poor alike in a society that measures a person’s value in terms of euros.
Guillemette Odicino - Télérama
Le réalisateur choisit (...) de montrer trois versions de la même histoire, qui s'articule autour d'un événement tragique. (...) Ce système un peu lourd (...) est (...) compensé par la méchanceté du regard que porte Paolo Virzì sur ces êtres pathétiques (...) et par la beauté de l'image, léchée comme celle d'un magazine de luxe.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
(...) ces trois histoires habilement reliées entre elles se veulent une critique d'une société dysfonctionnelle, pervertie par l'argent et le pouvoir. Au bout du compte, une comédie dramatique qui ne manque pas d'intérêt mais où trop de thèmes se croisent sans qu'aucun ne s'impose réellement.