It. 2014. Drame de Alice Rohrwacher avec Alexandra Lungu, Sam Louwyck, Alba Rohrwacher. L'aînée rêveuse d'un couple d'apiculteurs pense pouvoir sauver leur ferme de la saisie en faisant participer sa famille à une émission de téléréalité bas de gamme. Intrigue confuse, monotone et sans temps fort. Tableau pastoral relevé. Ton de réalisme poétique désenchanté. Bonne composition de A. Lungu. (sortie en salle: 6 mars 2015)
L'aînée rêveuse d'un couple d'apiculteurs pense pouvoir sauver leur ferme de la saisie en faisant participer sa famille à une émission de téléréalité bas de gamme. Intrigue confuse, monotone et sans temps fort. Tableau pastoral relevé. Ton de réalisme poétique désenchanté. Bonne composition de A. Lungu. (sortie en salle: 6 mars 2015)
LES MERVEILLES compte un certain nombre de qualités. Par exemple, la puissance du cadre pastoral dans lequel l'action est campée. L'Italienne Alice Rohrwacher (CORPO CELESTE, inédit), qui en est issue, oppose celui-ci au glamour toc de l'équipe de télévision, à la manière d'un REALITY au réalisme poétique désenchanté. Aussi, la performance solide et sobre de la jeune Alexandra Lungu fournit un beau point de fuite à ce portrait de groupe agité. En revanche, l'intrigue confuse, monotone, elliptique et sans temps fort, s'enroule sur elle-même. Malgré sa pertinence et son actualité, le propos de la cinéaste, sur la mort des régions et le sacrifice des paysans, atteint son point de saturation bien avant que le film ne tire sa révérence. À tout le moins, la présence de la star Monica Bellucci, sous la perruque pseudo-viking de l'animatrice de télévision, dégage un délicat parfum d'ironie. (Texte rédigé en mai 2014, durant le Festival de Cannes)
Texte : Martin Bilodeau
Sonia Sarfati - La Presse
Bien servi par une caméra à l'épaule qui se coule dans l'action, (...) sans «secouer» ni «hachurer», et par une image granuleuse teintant l'ensemble d'une couche de réalisme quasi documentaire, LES MERVEILLES distille (...) poésie et sourires. Il y manque toutefois une couche [de] merveilleux.
Alain Grasset - Le Parisien
Ce petit film italien, qui a le mérite de prendre son temps, est à la fois un peu foutraque, mais surtout délicat et touchant.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
La beauté de fillettes jouant à boire un rai de lumière dans une grange sombre ou d’un mouvement de caméra (...) voisine avec le mauvais goût, et la poésie avec le réalisme cru. Mais la singularité de ce film attachant ne place pas le spectateur à l’abri de l’ennui.
Frédéric Strauss - Télérama
(...) le père, avec son tempérament colérique, provoque des éclats à la Pialat. Gelsomina pourrait (...) être une héroïne des frères Dardenne. Mais tout en reprenant cet héritage du réalisme, Alice Rohrwacher trace une voie singulière, poétique, saluée par le Grand Prix du dernier festival de Cannes.
Clément Ghys - Libération
(...) le film échappe à tout radar. Il ne ressemble en rien au cinéma italien actuel, ne s’inscrit pas dans un quelconque genre. LES MERVEILLES répond à ses propres tentatives documentaires par une poésie rude et à fleur de peau.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
LES MERVEILLES est ce genre de film qui, par sa délicatesse et son intelligence, purifie et dessille le regard du spectateur. Tout ici paraît à la fois très simple sur le plan de l'intrigue et profondément original, car lacunaire et suggestif, dans la manière de la raconter.