É.-U. 2014. Drame biographique de Tim Burton avec Amy Adams, Christoph Waltz, Danny Huston. À San Francisco, dans les années 1960, un peintre raté prend le crédit des fascinantes toiles peintes par son épouse, montrant des enfants aux yeux immenses. Production charmeuse, à la fantaisie décantée. Critique plus ou moins subtile du milieu de l'art. Style résolument naïf, aux coloris chatoyants. Bonne composition d'A. Adams. (sortie en salle: 26 décembre 2014)
À San Francisco, dans les années 1960, un peintre raté prend le crédit des fascinantes toiles peintes par son épouse, montrant des enfants aux yeux immenses. Production charmeuse, à la fantaisie décantée. Critique plus ou moins subtile du milieu de l'art. Style résolument naïf, aux coloris chatoyants. Bonne composition d'A. Adams. (sortie en salle: 26 décembre 2014)
Depuis toujours fasciné par les ratés et les laissés-pour-compte, Tim Burton leur rend un nouvel hommage avec cette oeuvre personnelle au charme discret, qui possède l'esprit de ED WOOD (également écrit par les scénaristes Scott Alexander et Larry Karaszewski) et BIG FISH. Campé dans un San Francisco de l'époque de VERTIGO, le film, résolument naïf dans sa forme, exprime sa fantaisie par touches intermittentes et par une palette de couleurs chatoyante. Si bien que BIG EYES ressemble à une production Disney (studio où Burton a fait ses gammes) détournée et vaguement subversive, à travers laquelle l'auteur formule une critique sévère à l'endroit d'un milieu de l'art peuplé de snobs, de faussaires et d'éteignoirs. S'il a l'avantage d'être clair, le message ne fait jamais dans la nuance, et sert plutôt à ériger l'héroïne en victime. Dans la peau de Walter Keane, Christoph Waltz frôle la caricature et semble émerger d'un film autre que celui dans lequel joue sa partenaire Amy Adams. Celle-ci donne chair et substance à un personnage lisse, dont Burton gomme commodément les contradictions et les imprudences.
Texte : Martin Bilodeau
Élie Castiel - Séquences
La mise en scène, assez respectueuse des codes de la narration traditionnelle, n’en demeure pas moins d’une rare élégance.
Odile Tremblay - Le Devoir
Burton à son échelle demeure très sage et LES GRANDS YEUX, au déroulement chronologique, manque d’effets de surprise, d’images-chocs, de ce quelque chose d’insolite qui porte sa marque.
Katherine Monk - The Gazette
BIG EYES is the best Burton sculpture since Johnny Depp’s topiary-obsessed EDWARD SCISSORHANDS, perhaps because it shares the very same theme of creative exile so near and dear to Burton’s heart.
Marc-André Lussier - La Presse
Une chose frappe (...) dans LES GRANDS YEUX: sa forme classique, tant sur le plan narratif que dans sa réalisation. De la part d'un cinéaste aussi inventif que Tim Burton, ce choix artistique étonne.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
[Amy Adams] est parfaite dans LES GRANDS YEUX (...) et parvient à rendre toute la complexité de Margaret.