É.-U. 2014. Comédie dramatique de Lasse Hallstrom avec Manish Dayal, Helen Mirren, Om Puri. Dans le Sud de la France, un exilé veuf de Mumbai ouvre avec ses enfants un restaurant indien, juste en face de l'établissement huppé d'une rivale froide et manipulatrice. Adaptation poussive du roman de Richard C. Morais. Foyer dramatique fluctuant. Réalisation soignée mais plutôt artificielle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 8 août 2014)
Dans le Sud de la France, un exilé veuf de Mumbai ouvre avec ses enfants un restaurant indien, juste en face de l'établissement huppé d'une rivale froide et manipulatrice. Adaptation poussive du roman de Richard C. Morais. Foyer dramatique fluctuant. Réalisation soignée mais plutôt artificielle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 8 août 2014)
Le réalisateur du délicieux CHOCOLAT a eu la main moins heureuse avec cette adaptation du roman de Richard C. Morais. Sur les mêmes thèmes (le métissage culinaire, la dénonciation de l'intolérance dans un village français fictif), son récit poussif, interminable, est mis en scène de manière soignée mais plutôt artificielle, dans un improbable mélange de langues. Ajoutons à cela un scénario au foyer dramatique fluctuant, qui génère une romance sans saveur, de nombreux clichés interculturels, l'illustration convenue de la "success story" internationale d'un immigrant et quelques passages sombrant dans le mélo, et on obtient un plat généreux en calories vides qui, contrairement au susnommé CHOCOLAT, fait rarement saliver le spectateur. Plutôt fade, le jeu du jeune Manish Dayal contraste avec celui, surchargé, du vétéran Om Puri (EAST IS EAST). Seule Helen Mirren (THE QUEEN) sauve la mise avec une prestation d'un goût plus raffiné.
Texte : Louis-Paul Rioux
Bruce Kirkland - 24 Heures
[La] prestation [d'Helen Mirren] est tout simplement merveilleuse. (...) Lorsqu'elle goûte l'omelette, Mirren évoque à quel point la posture du corps et les mouvements subtils du visage peuvent exprimer les émotions les plus profondes.
Alain De Repentigny - La Presse
LE VOYAGE DE CENT PAS est un régal pour les yeux. La beauté des paysages (...) y est pour beaucoup, mais pas autant que les plats que la caméra filme avec (...) appétit. (...) Malheureusement, malgré toutes ses bonnes intentions, [le film] est miné par des revirements qui testent la crédulité du spectateur.
Par : Donald Bilodeau, Anjou
Le film « Le Voyage de cent pas » (The Hundred-Foot Journey) doit être visionné comme un conte, comme si on lisait un livre de poésie. Les paysages y sont fabuleux (de véritables cartes postales) et les plats qui défilent devant nos yeux semblent tous aussi délicieux les uns que les autres. Mais au-delà de tout ceci, il y a l’interprétation des quatre acteurs principaux. Les vétérans Helen Mirren et Om Puri sont remarquables; la première dans le rôle de la fière madame Mallory, propriétaire d’un restaurant huppé de sa région et le second dans le rôle d’un bougon au cœur tendre qui fait concurrence à la précédente en ouvrant, en face de chez elle, un excellent resto indien. Moins spectaculaire, les interprétations du jeune Manish Dayal et de la Québécoise Charlotte Le Bon n’en demeurent pas moins pétillantes et charmantes pour autant. Il s’agit ici assurément d’un film plus que moyen.
J'attribue à ce film la Cote