Fr. 2014. Drame de Régis Wargnier avec Raphaël Personnaz, Kompheak Phoeung, Olivier Gourmet. Une vingtaine d'années après son emprisonnement par les Khmers rouges, un ethnologue français retrouve son geôlier cambodgien, quand celui-ci est accusé de crimes contre l'Humanité. Histoire vraie racontée avec intelligence et sensibilité. Photographie élégante. Mise en scène plutôt froide, frôlant un certain académisme. Interprétation remarquable de K. Phoeung.
Une vingtaine d'années après son emprisonnement par les Khmers rouges, un ethnologue français retrouve son geôlier cambodgien, quand celui-ci est accusé de crimes contre l'Humanité. Histoire vraie racontée avec intelligence et sensibilité. Photographie élégante. Mise en scène plutôt froide, frôlant un certain académisme. Interprétation remarquable de K. Phoeung.
Près de 25 ans après INDOCHINE, Régis Wargnier retourne en Asie pour tourner cette histoire vraie, basée sur deux livres de François Bizot ("Le portail", pour l'essentiel, mais aussi, en partie, "Le silence du bourreau"). Recoupant certains des thèmes et motifs de THE KILLING FIELDS et THE RAILWAY MAN, ce drame complexe et nuancé renvoie également à l'oeuvre de Rithy Panh, auteur de deux documentaires consacrés à Duch, qui agit ici à titre de coproducteur. Or, bien qu'élégamment photographié et très bien interprété (en particulier par le non-professionnel Kompheak Phoeung), LE TEMPS DES AVEUX ne possède pas l'impact viscéral des meilleurs films du genre, ses fascinants dilemmes moraux étant abordés de manière plus cérébrale qu'émotive, dans une mise en scène un peu froide, qui frôle un certain académisme.
Texte : Georges Privet