É.-U. 2014. Drame de moeurs de Dan Gilroy avec Jake Gyllenhaal, Rene Russo, Riz Ahmed. À Los Angeles, un oiseau de nuit asocial s'improvise caméraman pigiste pour une télévision locale friande d'images sensationnelles de crimes et d'accidents. Réflexion vigoureuse mais guère neuve sur les médias. Intrigue captivante quoiqu'un peu routinière. Filmage sur le vif, dans l'esprit du sujet. J. Gyllenhaal excellent dans un contre-emploi. (sortie en salle: 31 octobre 2014)
À Los Angeles, un oiseau de nuit asocial s'improvise caméraman pigiste pour une télévision locale friande d'images sensationnelles de crimes et d'accidents. Réflexion vigoureuse mais guère neuve sur les médias. Intrigue captivante quoiqu'un peu routinière. Filmage sur le vif, dans l'esprit du sujet. J. Gyllenhaal excellent dans un contre-emploi. (sortie en salle: 31 octobre 2014)
NIGHTCRAWLER est le premier long métrage en tant que réalisateur d'un routier du cinéma américain, Dan Gilroy, connu comme scénariste (TWO FOR THE MONEY, THE BOURNE LEGACY), en plus d'être le frère cadet de Tony Gilroy (MICHAEL CLAYTON) et, accessoirement, l'époux de l'excellente actrice Rene Russo (TIN CUP), à qui il offre ici le rôle de la productrice de télévision accro aux images-chocs capables de doper les cotes d'écoute. C'est à travers elle, surtout, que le cinéaste formule sa réflexion, bien articulée mais guère neuve, sur l'appétit insatiable des médias populistes pour le scabreux et le sanglant. Va pour le courant de fond d'un film qui, en surface, est à prendre comme le one-man-show de Jake Gyllenhaal. Vraiment inquiétant dans la peau du rôdeur sans morale, l'acteur à contre-emploi brille de tous ses feux, même si son personnage cesse d'évoluer au mitan du récit. Il en va de même pour l'intrigue, captivante mais un peu routinière et, au dernier acte, pétrie d'invraisemblances. Le filmage sur le vif, nerveux, dans l'esprit du sujet, dynamise toutefois l'affaire. (Texte rédigé en septembre 2014, durant le Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Plutôt que de chercher à nous livrer une leçon de morale en utilisant la fameuse technique de psychologie inversée, [Gilroy] (...) se contente de relater les "exploits" de Lou. Pas de jugement moral, pas de problème éthique, pas de questionnement existentiel de la part [du] personnage. (...) Lou fait d'ailleurs un peu penser à Gordon Gecko, mais sans sa brutalité.
Luc Chaput - Séquences
La photographie de Robert Elswit rend palpable l’étrange beauté des nuits dans cette métropole californienne où se créent et se diffusent souvent des modes qui deviendront universelles. Le portrait-charge, aux colorations satiriques, (...) apparaît un peu trop exagéré malgré tout dans cette période où, dans GONE GIRL de Fincher par exemple, la critique de la frénésie médiatique était un peu plus subtile.
Scott Foundas - Variety
Touches of apocalyptic comedy run throughout NIGHTCRAWLER, but the movie’s overriding tone is one of strident, finger-wagging self-seriousness. (...) Gyllenhaal is undeniably committed to the role, but the character itself never feels like more than a collection of half-baked notions about underemployed young men with too much Web-surfing time on their hands.
Manon Dumais - Le Devoir
D’une réalisation fébrile, d’une atmosphère oppressante, LE RÔDEUR s’avère au final un thriller bien troussé en forme de cauchemar éveillé où Gilroy s’amuse à tendre un miroir pas si déformé de notre société en mal de sensations fortes.
Sonia Sarfati - La Presse
(...) cette première réalisation du scénariste Dan Gilroy, portée par un Jake Gyllenhaal qui a le vent dans les voiles, (...) laisse une impression durable au spectateur. Non seulement le long métrage est bien fichu, mais son sujet, amené avec un mordant sans concession et sans une once de prêchi-prêcha, n'a rien de frivole.