G.-B. 2014. Drame de moeurs de Lone Scherfig avec Max Irons, Sam Claflin, Holliday Grainger. À l'université d'Oxford, un nouvel étudiant se joint à une société clandestine composée de mâles bien nés, qui prônent l'excès et la débauche. Récit initiatique caustique sur la culture du privilège, adapté d'une pièce de Laura Wade. Discours entendu. Mise en scène habile dans la première partie, fastidieuse dans la seconde. Excellents interprètes. (sortie en salle: 27 mars 2015)
À l'université d'Oxford, un nouvel étudiant se joint à une société clandestine composée de mâles bien nés, qui prônent l'excès et la débauche. Récit initiatique caustique sur la culture du privilège, adapté d'une pièce de Laura Wade. Discours entendu. Mise en scène habile dans la première partie, fastidieuse dans la seconde. Excellents interprètes. (sortie en salle: 27 mars 2015)
Inspiré d'une histoire vraie évoquée par la scénariste Laura Wade dans sa pièce "Posh", THE RIOT CLUB s'inscrit dans le prolongement d'AN EDUCATION et ONE DAY, les deux précédents opus de la Danoise Lone Scherfig (ITALIEN POUR DÉBUTANTS). Fascinée par la société anglaise qui l'a adoptée, cette dernière continue d'en percer la surface afin d'identifier ses mécanismes et ses pulsations, à travers des récits initiatiques où raison et sentiment se disputent la première place. Sans nier cette parenté, THE RIOT CLUB marque pour elle un changement de ton. Plus acide et caustique, mais en même temps moins assuré, son film se veut une critique de la culture du privilège, dans une enceinte où celle-ci s'exprime le plus librement. Mais une fois nommés les enjeux et dénoncé le phénomène, l'ensemble plafonne. De fait, à l'instant où il aurait dû basculer dans le désordre épousant celui de ses personnages lâchés lousse dans l'arrière-salle d'un pub, le film vire à l'illustration fastidieuse et sans surprise. À l'inverse, la première partie du film, mise en scène du tac au tac, a plus d'impact. L'interprétation est cependant excellente de bout en bout.
Texte : Martin Bilodeau