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Le Militaire

Can. 2014. Drame psychologique de Noël Mitrani avec Laurent Lucas, Noémie Godin-Vigneau, Harry Standjofski. À Montréal, un ancien combattant français, rongé par la solitude et la maladie, vit une rencontre décisive avec une jeune femme rencontrée sur la rue. Prémisse forte aux développements décevants. Vision originale des relations homme-femme. Production modeste conçue dans un climat de semi-improvisation. Filmage quasi-documentaire. Jeu convaincu de L. Lucas.

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Le Militaire (Le Militaire)

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Can. 2014. Drame psychologique de Noël Mitrani avec Laurent Lucas, Noémie Godin-Vigneau, Harry Standjofski.

À Montréal, un ancien combattant français, rongé par la solitude et la maladie, vit une rencontre décisive avec une jeune femme rencontrée sur la rue. Prémisse forte aux développements décevants. Vision originale des relations homme-femme. Production modeste conçue dans un climat de semi-improvisation. Filmage quasi-documentaire. Jeu convaincu de L. Lucas.

Bertrand est un ancien combattant français vivant à Montréal, rongé par la solitude et la maladie. Suivant une routine bien définie, obéissant à une diète des plus strictes, il mène une existence à la fois banale et excentrique, ponctuée par des délires paranoïaques, où il se sert de sa canne comme d'un fusil, et par ses sorties, où il se plait à photographier subrepticement de jeunes femmes. Mais sa vie prend un tournant imprévu le jour où il aborde l'une d'elles en lui proposant d'acheter son manteau et de poser pour lui.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après un premier film indépendant salué par la critique (SUR LA TRACE D'IGOR RIZZI), puis un second nettement plus commercial, boudé par le public (THE KATE LOGAN AFFAIR), Noël Mitrani revient aux sources avec cette production extrêmement modeste, tournée entre amis en 14 jours dans un climat de semi-improvisation. Filmé en format Super 16, dans un style quasi-documentaire, ce portrait minimaliste d'un militaire voyeur et fétichiste repose presque entièrement sur la performance habitée de Laurent Lucas, l'acteur fétiche de Mitrani. Par contre, le scénario n'est pas à la hauteur de sa prometteuse prémisse. En effet, malgré quelques scènes réussies, le film peine à explorer la psychologie de ce protagoniste replié sur lui-même, au point de s'enliser et de frôler l'ennui. C'est d'autant plus dommage que Mitrani ne manque pas de choses à dire (et à montrer) sur l'esprit militaire, la paranoïa masculine et les relations entre les sexes. (texte rédigé en octobre 2014, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)

Texte : Georges Privet

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