Fr. 2014. Drame de Alix Delaporte avec Romain Paul, Grégory Gadebois, Clotilde Hesme. À Montpellier, le fils adolescent d'une mère célibataire et gravement malade fait la connaissance de son père, un maestro invité à diriger l'orchestre de la ville. Récit familial complexe. Développements parfois maladroits. Atmosphère douce et rude à la fois. Mise en scène pudique et précise. R. Paul charismatique et sensible.
À Montpellier, le fils adolescent d'une mère célibataire et gravement malade fait la connaissance de son père, un maestro invité à diriger l'orchestre de la ville. Récit familial complexe. Développements parfois maladroits. Atmosphère douce et rude à la fois. Mise en scène pudique et précise. R. Paul charismatique et sensible.
On retrouve dans LE DERNIER COUP DE MARTEAU la précision, l'épure et la pudeur qui caractérisaient ANGÈLE ET TONY, le premier long métrage d'Alix Delaporte. Cette fois, la cinéaste met ces qualités au service d'une histoire familiale plus complexe, mais aux développements parfois maladroits. L'atmosphère, mêlant douceur et rudesse, aide certes à faire naître quelques belles émotions spontanées. Mais les enjeux sont trop limités, surtout dans la confrontation des univers de l'adolescent et de son père, pour ne pas donner le sentiment d'un film qui traîne la patte, notamment dans son dernier tiers. Les interprètes de ANGÈLE ET TONI, Clotile Hesme et Grégory Gadebois jouent ici leurs partitions sans réelle complexité, contrairement au nouveau venu Romain Paul qui, dans le rôle de Victor, fait preuve de charisme et d'une sensibilité touchante. (Texte rédigé en novembre 2015, dans le cadre du Festival Cinémania)
Texte : Helen Faradji
Thomas Sotinel - Le Monde
Comme si Alix Delaporte ne faisait pas tout à fait confiance à son propre scénario, elle y ajoute un assortiment d’enjeux secondaires (...) qui suscitent (...) une impression d’encombrement. Reste [son] talent de directrice d’acteurs. (...) Il se manifeste surtout dans la construction du personnage de Victor.
Arnaud Schwartz - La Croix
Romain Paul, qui incarne Victor, compte beaucoup dans l’alchimie singulière de ce film, où sa présence époustouflante, sa fragilité un peu obtuse, son inquiétude cachée devant les grands sauts qui l’attendent, ses colères et désillusions emplissent le film d’une sourde tension.
Philippe Lagouche - La Voix du Nord
Optant pour une mise en scène à fleur de peau, (...) Alix Delaporte privilégie les passations de regards, fait offrande de silences assourdissants. Un film (...) tout empreint de douceur mais aussi de tension et de violence contenue, à l’image des personnages principaux.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
[Le jeune] Romain Paul (...) affronte pour la première fois la caméra avec un charisme étonnant. L'intensité de son regard quand il s'inquiète pour sa mère ou lorsqu'il jauge ce père qu'il découvre en dit plus que de longues phrases et frappe directement au cœur.
Cécile Mury - Télérama
La réalisatrice filme avec délicatesse cet ado perdu face à des adultes dont il perçoit mal les hésitations et les tourments. Ce DERNIER COUP DE MARTEAU (référence à la symphonie de Mahler que dirige le musicien) (...) sonne juste.