É.-U. 2014. Western de Tommy Lee Jones avec Hilary Swank, Tommy Lee Jones, Hailee Steinfeld. Avec l'aide d'un gibier de potence, une pionnière célibataire du Nebraska raccompagne en Iowa trois voisines ayant sombré dans la folie. Micro-épopée solennelle, tirée du roman de Glendon Swarthout. Récit manquant parfois de profondeur. Réalisation énergique. Photographie et musique de grande qualité. Excellents interprètes. (sortie en salle: 5 décembre 2014)
Avec l'aide d'un gibier de potence, une pionnière célibataire du Nebraska raccompagne en Iowa trois voisines ayant sombré dans la folie. Micro-épopée solennelle, tirée du roman de Glendon Swarthout. Récit manquant parfois de profondeur. Réalisation énergique. Photographie et musique de grande qualité. Excellents interprètes. (sortie en salle: 5 décembre 2014)
Dans la rencontre à l'écran des excellents Tommy Lee Jones et Hilary Swank, quelque chose rappelle celle de Humphrey Bogart et Katharine Hepburn dans THE AFRICAN QUEEN. Là s'arrête la comparaison toutefois, THE HOMESMAN n'étant pas, comme le chef-d'oeuvre de John Huston, une histoire d'amour teintée d'humour, mais une micro-épopée solennelle avançant d'Ouest en Est, soit dans le sens contraire du mouvement migratoire de l'époque. Si le film déboule sans temps morts sur l'impulsion d'une réalisation énergique, le récit, inspiré du roman de Glendon Swarthout, manque cependant de profondeur et certains développements, de nuance. Les personnages posent les gestes dictés par leurs caractères respectifs, exposés dès le point de départ, mais on ne sent pas leur évolution à travers l'intrigue qui, du coup, tient davantage de la formalité que de l'odyssée. Toutefois, la superbe photographie de Rodrigo Prieto (BABEL, ARGO) et la musique de Marco Beltrami (THE WOMAN IN BLACK) confèrent à l'ensemble un joli cachet. (Texte rédigé en mai 2014, durant le Festival de Cannes)
Texte : Martin Bilodeau
Liz Braun - Le Journal de Montréal
La lumière crue jetée sur le Far West n'est pas jolie à regarder. THE HOMESMAN est un film dérangeant (...) malgré ses éléments de rédemption et ses références aux sombres fondements de l'identité américaine soigneusement polie.
Luc Chaput - Séquences
La mise en scène, (...) soutenue par la magnifique photo de Rodrigo Prieto, souligne les difficultés du parcours. (...) [Jones] fait (...) œuvre historique en redonnant, dans une élégie doctement frustre, une place et un monument filmiques à ces femmes qui ont également construit ces contrées.
Peter Debruge - Variety
Captured in widescreen by (...) d.p. Rodrigo Prieto and hauntingly underscored by composer Marco Beltrami’s piano-and-string themes, this is different topography from that of John Ford movies: flat and forlorn open prairie, absent of water and trees.
Odile Tremblay - Le Devoir
Que le périple puisse paraître longuet n’enlève pas à ce western (...) ses indéniables qualités. Tommy Lee Jones est un as du cadrage et des décors reconstitués avec le soin maniaque de l’authenticité. (...) Les deux interprètes sont extraordinaires, surtout Hilary Swank.
Todd McCarthy - The Hollywood Reporter
[This] adaptation of the late Glendon Swarthout’s(...) novel is both lyrical and shocking, weirdly funny and grimly serious. Fronted by fine and wise performances by Hilary Swank (...) and by Jones, (...) this beautifully crafted film intrigues as a story never told before and ratchets up dramatic interest through a succession of unexpected turns.
Sonia Sarfati - La Presse
L'acteur-réalisateur (...) privilégie ici une approche très sobre. L'impact n'en est que plus fort quand l'horrible se glisse dans le quotidien gris et froid des protagonistes, aux prises avec la solitude, la pauvreté et la nature, [nature] magnifiée par la direction photo de Rodrigo Prieto.
Philippe Gajan - 24 Images
Très beau bien sûr, puisque habité par les paysages fordiens du wild wild west, superbement interprété, (...) THE HOMESMAN est un western classique (voire conventionnel) dans sa forme. Un film sans doute bien sous tout rapport mais qui (...) n'est que cela.