G.-B. 2014. Comédie dramatique de Ken Loach avec Barry Ward, Simone Kirby, Jim Norton. En 1932, en Irlande, un ancien agitateur politique provoque la colère du curé en rouvrant, devant l'insistance de ses voisins, le centre communautaire situé sur sa terre. Reconstitution d'époque minimaliste mais pleine d'esprit. Quelques ruptures de ton. Judicieux choix de mise en scène. Personnages bien dessinés défendus par d'excellents interprètes. (sortie en salle: 17 juillet 2015)
En 1932, en Irlande, un ancien agitateur politique provoque la colère du curé en rouvrant, devant l'insistance de ses voisins, le centre communautaire situé sur sa terre. Reconstitution d'époque minimaliste mais pleine d'esprit. Quelques ruptures de ton. Judicieux choix de mise en scène. Personnages bien dessinés défendus par d'excellents interprètes. (sortie en salle: 17 juillet 2015)
Ken Loach et son scénariste attitré Paul Laverty (SWEET SIXTEEN, THE WIND THAT SHAKES THE BARLEY, THE ANGEL'S SHARE) ont mis leurs efforts en commun pour reconstituer, minimalement mais avec beaucoup d'esprit, l'Irlande rurale des années 1930. Tirée de l'histoire véridique de Jimmy Gralton - à ce jour le seul Irlandais à avoir été déporté par son propre pays -, leur chronique s'anime sous l'impact des judicieux choix de mise en scène du premier, et du parti pris du second pour des personnages bien dessinés - malgré leur nombre considérable -, défendus par d'excellents interprètes. En revanche, l'intrigue un peu molle manque de captiver, les forces en présence (paysans/Église/propriétaires) forgeant une tension sporadique. D'autre part, dans son traitement, Loach passe sans prévenir de l'humour à la gravité, ce qui provoque quelques ruptures de ton pas toujours heureuses.
Texte : Martin Bilodeau
Anne-Christine Loranger - Séquences
Malgré sa relative simplicité, l’histoire bénéficie de la main du maître Loach et se déroule sans fil visible, tel une soie ondoyante sur la verte campagne irlandaise. Le ton est sobre, mais efficace, et le casting impeccable.
Cécile Mury - Télérama
(...) Barry Ward est la révélation du film, alliant présence et prestance. (...) Conte politique, (...) le film n'est pourtant pas le portrait d'un seul homme. Les plus belles scènes (...) sont celles où vibre cette communauté rebelle, ces corps solidaires dans la danse, jazz ou foklore, comme dans la contestation.
Thomas Sotinel - Le Monde
Arnaud Schwartz - La Croix
(...) tour à tour grave, drôle, enlevé, inquiet, tragique ou emmené sur les berges d’une romance inaccomplie, JIMMY'S HALL, avec ses paysages magnifiques, est avant tout un beau film, inspiré et inspirant, travaillé par cette question de l’amour et de la haine, de la justice et de l’émancipation des faibles.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Ken Loach signe un beau film, assez classique, avec ce qu'il faut d'injustices et de romantisme. Pour lui, «c'est un hommage à tous ceux qui mettent leur vie en danger», citant Chelsea Manning, (...) [qui a] transmis des documents secrets au site Internet Wikileaks.
François Jardon-Gomez - 24 Images
(...) Loach poursuit dans la voie du réalisme social qu’il trace depuis les débuts de son cinéma. (...) Les contradictions (...) de l’État irlandais sont exposées méthodiquement par Loach. On pourrait d’ailleurs lui reprocher une méthode qui manque de subtilité, des dialogues parfois très didactiques.
Catherine Schlager - La Presse
Si la réalisation de Ken Loach demeure somme toute bien classique, le film est ponctué de trépidantes séquences de danse et de musique. (...) Barry Ward et Simone Kirby incarnent avec beaucoup de conviction le charismatique et charmant Jimmy et la dévouée Oonagh.