Fr. 2014. Comédie dramatique de Xavier Beauvois avec Benoît Poelvoorde, Roschdy Zem, Séli Gmach. En 1977, en Suisse, deux hommes en difficultés financières décident de voler le cercueil du cinéaste Charlie Chaplin pour réclamer une rançon à la famille. Récit chaleureux et tendre, inspiré d'une histoire vraie. Ingrédients de la comédie douce-amère pas toujours bien dosés. Hommage senti à Chaplin. Musique émouvante. Interprètes convaincants. (sortie en salle: 15 mai 2015)
En 1977, en Suisse, deux hommes en difficultés financières décident de voler le cercueil du cinéaste Charlie Chaplin pour réclamer une rançon à la famille. Récit chaleureux et tendre, inspiré d'une histoire vraie. Ingrédients de la comédie douce-amère pas toujours bien dosés. Hommage senti à Chaplin. Musique émouvante. Interprètes convaincants. (sortie en salle: 15 mai 2015)
Loin de la dimension spirituelle et profonde de son bouleversant DES HOMMES ET DES DIEUX, Xavier Beauvois s'essaie à la comédie douce-amère, lui qui nous a habitués à des oeuvres beaucoup plus sombres (NORD, N'OUBLIE PAS QUE TU VAS MOURIR, LE PETIT LIEUTENANT). S'inspirant d'une histoire vraie, Beauvois filme l'aventure de ces deux bras cassés avec énormément de tendresse et de chaleur humaine, magnifiant encore leurs péripéties grâce à la musique enlevée et orchestrale signée Michel Legrand. Par contre, cette atmosphère sympathique et touchante ne suffit pas à faire oublier certaines faiblesses et inconsistances du récit. Lequel rend toutefois un hommage senti à Charlie Chaplin, le garçon des caniveaux de Londres, l'ami des miséreux, à travers un amusant numéro de clown en écho à son film THE CIRCUS. Benoît Poelvoorde et Roschdy Zem habitent leurs personnages avec conviction, et la petite Séli Gmach est attachante dans le rôle d'une fillette très mature et lucide pour son âge.
Texte : Helen Faradji
Charles-Henri Ramond - Séquences
Tenaillé entre le fait divers glauque et l’hommage rendu à un monstre du cinéma, LA RANÇON DE LA GLOIRE passe le plus clair de son temps à chercher le ton juste sans jamais y parvenir.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Si, sur le papier, cette histoire vraie (...) peut séduire, on voit bien qu'elle ne peut pas tenir la route à l'écran. Beauvois a pourtant voulu y croire. (...) Las! Son film tourne à vide. On déterre, réenterre, et on attend que ces deux charlots tombent dans les pattes de la police. On est loin d'un festival de canne...
Pascal Mérigeau - Le Nouvel Observateur
(...) [c'est] trop long, déséquilibré, submergé par la musique composée par Michel Legrand. (...) L’hommage rendu par Beauvois à son idole est touchant, mais les personnages perdent un peu de leur réalité et le film de son intensité, qui, au fil des minutes, se dilue.
Baptiste Thion - Le Journal du dimanche
(...) les deux escrocs sont de sympathiques hurluberlus, impeccablement interprétés par Benoît Poelvoorde et Roschdy Zem. (...) Dommage qu'en dépit d'un ton drolatique, le film peine à convaincre. (...) La faute à des longueurs. Visiblement, Beauvois n'a pas su couper, ni éviter les répétitions.
Samuel Douhaire - Télérama
(...) Xavier Beauvois tente visiblement de retrouver le mélange de burlesque et d'émotion qui fait la magie des LUMIÈRES DE LA VILLE. Pour les larmes, c'est plutôt réussi. (...) Côté rires en revanche, le film pâtit d'un sérieux manque de rythme.
Franck Nouchi - Le Monde
Pour sa première comédie, Xavier Beauvois a eu la main heureuse en choisissant Benoît Poelvoorde et Roschdy Zem. Peut-être même a-t-il réussi ce que Gérard Oury fit il y a une cinquantaine d’années avec Bourvil et de Funès: inventer un duo. Une somme de contraires qui fait mouche à tout coup.
Antoine Duplan - Le Temps
Le fait divers inspire à Xavier Beauvois (...) des variations alliant le sublime au pathétique. (...) LA RANÇON DE LA GLOIRE n’est pas une comédie, mais un mélodrame, le genre dans lequel Chaplin excellait. À la véracité des faits, le cinéaste préfère l’imagination et la fantaisie.
Clément Ghys - Libération
Par sa mise en scène, oscillant entre tenue et lâcher prise, Beauvois est comme un auteur de BD. Tout est là, cadré et précis, dans les nuances grisâtres ou éclatantes, (...) ou dans la bande-son échevelée de Michel Legrand. (...) Au générique de ce conte, Poelvoorde et Zem sont magnifiques.