É.-U. 2014. Film d'animation de Jorge R. Gutierrez . Deux amis d'enfance, qui se disputent le coeur de la fille du maire de leur village, deviennent l'enjeu d'un pari entre le roi et la reine de deux pays de l'au-delà. Célébration fastueuse de la culture mexicaine. Intrigue rétrograde aux motifs empruntés. Illustration imaginative et flamboyante. Animation de grande qualité. Accompagnement musical amusant. (sortie en salle: 17 octobre 2014)
Deux amis d'enfance, qui se disputent le coeur de la fille du maire de leur village, deviennent l'enjeu d'un pari entre le roi et la reine de deux pays de l'au-delà. Célébration fastueuse de la culture mexicaine. Intrigue rétrograde aux motifs empruntés. Illustration imaginative et flamboyante. Animation de grande qualité. Accompagnement musical amusant. (sortie en salle: 17 octobre 2014)
Produit par Guillermo Del Toro (PAN'S LABYRINTH), ce premier long métrage de Jorge R. Gutierrez célèbre avec faste la richesse de la culture mexicaine, un peu à la manière du FRIDA de Julie Taymor. Le récit se déploie en deux temps, une guide de musée américaine racontant à des adolescents turbulents la légende de Manolo, à l'aide de figurines en bois. Lesquelles s'animent telles des pantins dans l'histoire principale, en reproduisant de manière impressionnante l'illusion du "stop motion", procédé utilisé par Henry Selick dans NIGHTMARE BEFORE CHRISTMAS, une oeuvre qui a de toute évidence inspiré les auteurs du présent film. Point d'orgue de la production, l'illustration imaginative et flamboyante du royaume des morts force l'admiration, faisant oublier le caractère rétrograde d'une intrigue aux motifs empruntés (notamment au mythe d'Orphée et à "Roméo et Juliette"), assortie d'un message convenu sur l'importance de demeurer soi-même, envers et contre tous. Il s'agit néanmoins d'une oeuvre ambitieuse, foisonnante, rehaussée par de bonnes prestations vocales et d'amusantes reprises à la sauce latino de succès de la chanson anglo-saxonne.
Texte : Louis-Paul Rioux
Guillemette Odicino - Télérama
Cette année, Halloween sera mexicain grâce à ce gros film d'animation (...) qui brasse, à coups d'images bigarrées, bon nombre de légendes mexicaines. (...) Les personnages en bois animés tranchent avec la pâte à modeler ou le dessin sur ordinateur, et la superbe reine des âmes, au visage décoré de fleurs, pourrait être une héroïne de Tim Burton.
Jorge R. Gutierrez - Le Journal du dimanche
"Dans LA LÉGENDE DE MANOLO, le torero perpétue l’héritage familial en descendant dans l’arène mais en définitive il veut jouer de la guitare. Je me voyais artiste alors que mon père (...) tenait à ce que j’intègre l’armée. J’utilise un réalisme magique et la métaphore pour faire passer l’idée que chacun écrit sa propre histoire. Il ne faut pas laisser le destin ou qui que ce soit d’autre dicter sa vie."
Frank Scheck - The Hollywood Reporter
Steeped in Mexican folk art and inspired by that country's holiday the Day of the Dead, THE BOOK OF LIFE is a visually stunning effort that makes up for its formulaic storyline with an enchanting atmosphere that sweeps you into its fantastical world, or in this case, three worlds.
Mathieu Macheret - Le Monde
Du folklore en question ou de sa morbidité, LA LÉGENDE DE MANOLO ne retient qu'un habillage criard, surchargé, au clignotement abrutissant. Le pire reste encore ce détestable esprit de dérision, (...) qui décrédibilise tout, ne cherchant même plus à masquer le formatage total du récit (une fable idiote sur l'affirmation de soi) et draguant la connivence du spectateur à coup de gros tubes pop.
Ghislaine Tabareau-Desseux - Les Fiches du Cinéma
(...) LA LÉGENDE DE MANOLO réussit ce que RIO a plutôt raté avec le Brésil: synthétiser un véritable esprit latino. (...) Et même si l'on peut, comme dans RIO, regretter que la bande-son soit plus américaine que latino, on découvre avec plaisir quelques petits clins d'oeil musicaux.
Geoff Berkshire - Variety
Creative character design by Gutierrez and wife Sandra Equihua is a consistent treat, especially the playful touches in the winged Xibalba and regal La Muerte. (...) The ravishing color explosion when Manolo enters the Land of the Remembered single-handedly justifies the pic’s 3D presentation.
Phalène de La Valette - Le Point
Rien de plus riant que cette histoire vive et colorée qui voit un guerrier et un artiste se disputer le coeur d'une jeune fille. Porté par une bande originale pétillante, melting-pot musical d'Elvis Presley, de Radiohead et de mariachis, on se laisse entraîner dans l'univers pittoresque de cette fête pas comme les autres.
Stéphane Dreyfus - La Croix
Récit picaresque inscrit dans le folklore mexicain, LA LÉGENDE DE MANOLO est une adaptation colorée et réjouissante de celle d’Orphée et d’Eurydice, voyage à travers les mondes des vivants et des morts pour sauver un amour. (...) Le film, techniquement impeccable et visuellement étourdissant, porte l’empreinte du cinéaste mexicain Guillermo del Toro.