Fr. 2014. Comédie de Guillaume Nicloux avec Michel Houellebecq, Luc Schwarz, Maxime Lefrançois. Enlevé par trois truands minables, l'écrivain français Michel Houellebecq sympathise avec ses ravisseurs attentionnés, dont il partage le quotidien. Intrigue fantaisiste librement inspirée d'un fait divers. Situations surréalistes traitées sur le mode du naturalisme. Dialogues souvent jouissifs. Réalisation souple. Jeu bluffant de la distribution. (sortie en salle: 3 avril 2015)
Enlevé par trois truands minables, l'écrivain français Michel Houellebecq sympathise avec ses ravisseurs attentionnés, dont il partage le quotidien. Intrigue fantaisiste librement inspirée d'un fait divers. Situations surréalistes traitées sur le mode du naturalisme. Dialogues souvent jouissifs. Réalisation souple. Jeu bluffant de la distribution. (sortie en salle: 3 avril 2015)
En septembre 2011, une rumeur - totalement fausse - a couru dans les médias français à l'effet que le romancier Michel Houellebecq, introuvable, aurait été enlevé. À partir de ce fait divers, le réalisateur Guillaume Nicloux (LA RELIGIEUSE) a conçu pour la télévision une brillante comédie qui accumule les situations surréalistes, mais traitées de manière naturaliste, voire documentaire. Dès lors, l'impossible devient possible, l'absurde logique et chaque nouvelle incongruité scénaristique vient alimenter une intrigue solide aux allures de "grand n'importe quoi". Tout le charme du téléfilm tient d'ailleurs dans ce fragile équilibre entre gravité du sujet et traitement hautement fantaisiste. Cette perle d'humour raffiné bénéficie d'une réalisation souple de Nicloux et ce, malgré un budget restreint. Débitant des dialogues souvent jouissifs, les interprètes, la plupart amateurs, offrent un jeu bluffant de naturel, en particulier Houellebecq lui-même.
Texte : Olivier Lefébure
Helen Faradji - 24 Images
Houellebecq est au cœur du récit de ce formidablement drôle et bien construit ENLÈVEMENT. Mais il est traité, tant par le scénario que la mise en scène, sur un pied d’égalité avec ses ravisseurs. Personne ne domine et le huis-clos de cette maisonnée devient le théâtre de discussions sur l’œuvre de l’auteur.
Élie Castiel - Séquences
Film conçu pour la télé, L'ENLÈVEMENT DE MICHEL HOUELLEBECQ est d’une originalité qui frôle tendrement avec plaisir d’exister. D’un surréalisme à la fois jouissif et débridé. Houellebecq ou le monde tel qu’il ne va pas, plutôt que tel qu’il va.
Scott Foundas - Variety
Mostly, the film turns on the curious chemistry between Houellebecq and his captors, who insist on engaging the writer in intellectual debate, despite their obvious disadvantages in this realm, querying him about Auschwitz, the Armenian genocide [or] his 1991 H.P. Lovecraft biography.
François Lévesque - Le Devoir
Improbable de prime abord, le spectacle de l’écrivain intello blasé retenu captif par trois types (...) un peu frustes devient vite fascinant. Où s’arrête la personnalité du vrai Houellebecq et où commence celle du personnage?
Marc-André Lussier - La Presse
(...) cet étrange objet cinématographique révèle des facettes inédites de la personnalité de l'écrivain. À cet égard, la distinction entre le vrai et le faux n'a guère d'importance, même si le cinéaste s'amuse visiblement à brouiller les pistes.