É.-U. 2014. Science-fiction de Andy Wachowski, Lana Wachowski avec Mila Kunis, Channing Tatum, Sean Bean. Un ancien chasseur militaire génétiquement modifié débarque sur Terre pour protéger une jeune immigrée illégale, héritière d'une puissante dynastie interplanétaire. "Space opera" d'une naïveté confondante. Dialogues peu subtils. Poursuites et batailles impressionnantes. Mise en scène dénuée de finesse. Direction artistique ringarde. Interprètes décevants. (sortie en salle: 6 février 2015)
Un ancien chasseur militaire génétiquement modifié débarque sur Terre pour protéger une jeune immigrée illégale, héritière d'une puissante dynastie interplanétaire. "Space opera" d'une naïveté confondante. Dialogues peu subtils. Poursuites et batailles impressionnantes. Mise en scène dénuée de finesse. Direction artistique ringarde. Interprètes décevants. (sortie en salle: 6 février 2015)
Comme ils l'ont démontré dans leur précédent CLOUD ATLAS, Andy et Lana Wachowski affectionnent le "space opera". Sauf qu'ici, ils l'ont transformé en une bouillie ésotérico-romantique d'une naïveté confondante, assortie d'une dénonciation du néo-libéralisme tout aussi simpliste. Pourtant reconnus pour leur créativité débordante, les Wachowski signent un scénario dénué d'originalité, dont les motifs dramatiques sont empruntés autant à leur mégasuccès MATRIX qu'à BRAZIL, MEN IN BLACK, PROMETHEUS et Harry Potter. Comme il fallait s'y attendre, JUPITER ASCENDING s'avère techniquement impressionnant, multipliant scènes de batailles échevelées et poursuites vertigineuses. En revanche, sa mise en scène sans finesse et sa direction artistique ringarde le tirent vers le bas. Si Channing Tatum (FOXCATCHER) défend avec sobriété un personnage sommaire, Mila Kunis (BLACK SWAN) ne fait preuve ni d'engagement ni d'émotion dans sa performance, tandis qu'Eddie Redmayne (THE THEORY OF EVERYTHING) surjoue sa partition, en frisant souvent le ridicule.
Texte : Helen Faradji