Fr. 2014. Comédie sentimentale de Brice Cauvin avec Laurent Lafitte, Benjamin Biolay, Nicolas Bedos. Alors que leur frère aîné souhaite reconquérir sa femme, deux trentenaires remettent en question l'avenir de leurs couples respectifs. Marivaudages exaspérants tirés d'un roman de Stephen McCauley. Travail d'écriture brouillon. Mise en scène fonctionnelle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 1 mai 2015)
Alors que leur frère aîné souhaite reconquérir sa femme, deux trentenaires remettent en question l'avenir de leurs couples respectifs. Marivaudages exaspérants tirés d'un roman de Stephen McCauley. Travail d'écriture brouillon. Mise en scène fonctionnelle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 1 mai 2015)
Malgré les services d'Agnès Jaoui à titre de "script doctor", cette troisième adaptation au cinéma d'un roman de l'Américain Stephen McCauley (après THE OBJECTION OF MY AFFECTION de Nicholas Hytner et LA VÉRITÉ OU PRESQUE de Sam Karmann) s'articule autour d'un scénario brouillon tissé de marivaudages exaspérants. Centré sur trois "adulescents" guère attachants, L'ART DE LA FUGUE s'empêtre dans des dialogues redondants et plusieurs scènes banales, voire inutiles. Aux commandes, Brice Cauvin (DE PARTICULIER À PARTICULIER) signe une mise en scène fonctionnelle et atone. Et bien que le récit transporte ponctuellement ses personnages de la banlieue à la ville, de la France à la Belgique, le tout paraît ironiquement stationnaire. Ayant hérité des rôles féminins les mieux développés, Jaoui et Marie-Christine Barrault parviennent à hausser le niveau du jeu (assez inégal) de l'ensemble.
Texte : Manon Dumais
Odile Tremblay - Le Devoir
Brice Cauvin a voulu (...) faire une comédie grinçante à la Woody Allen mais, sans montage-choc, ni réparties brillantes, ni bonne direction d’acteurs, ni réalisation digne de ce nom, tout s’étiole.
Chantal Guy - La Presse
Brice Cauvin offre ici un beau portrait de famille dysfonctionnelle, (...) ainsi que la chronique des misères et lâchetés quotidiennes de la vie de couple, dans un style sobre, mais efficace, le tout porté par des comédiens de talent qui donnent tout leur naturel aux personnages.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Si les prestations des comédiens sont convaincantes, les moments comiques les bienvenus (ne manquez pas la scène du restaurant italien et du pesto) et l’ensemble bien agencé, on ressort du film sans trop savoir pourquoi il fallait le voir.
Renaud Baronian - Le Parisien
(...) des comédiens prestigieux, de Laurent Lafitte à Agnès Jaoui en passant par Marie-Christine Barrault et Guy Marchand, qui, au choix, en font des tonnes ou tournent à vide, visiblement pas vraiment dirigés. Seul Benjamin Biolay, épatant, (...) s'en sort bien.
Romain Blondeau - Les Inrockuptibles
(...) L'ART DE LA FUGUE séduit par la minutie et l’élégance de ce traité sentimental, qui se nourrit moins de grandes effusions que de petits gestes élusifs, telle cette scène de nu, muette et superbe, pour dire la réconciliation d’un couple.
Pierre Murat - Télérama
Brice Cauvin procède par petites touches, par petites scènes, toutes délicieuses et rapides. On va d'un personnage l'autre, complice, à chaque instant, des grandes hésitations de l'un, des mini-espoirs de l'autre.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
Malgré ses bons acteurs, le film réitère ses motifs jusqu’à s’enliser dans les états d’âme des uns et des autres, sans trouver d’élan ni de dynamique. Une étincelle finit par naître d’un personnage secondaire, Ariel, (...) que joue Agnès Jaoui dans une partition inaccoutumée.