É.-U. 2014. Drame biographique de Angelina Jolie avec Jack O'Connell, Jai Courtney, Garrett Hedlund. En 1943, un soldat américain dont l'avion s'est abîmé dans le Pacifique est rescapé par l'armée japonaise après 47 jours de dérive puis envoyé dans un camp de prisonniers. Leçon de courage inspirante, tirée du livre de Laura Hillenbrand. Approche classique assumée du sujet. Personnages secondaires unidimensionnels. Esthétique léchée. Jeu émouvant et très physique de J. O'Connell. (sortie en salle: 26 décembre 2014)
En 1943, un soldat américain dont l'avion s'est abîmé dans le Pacifique est rescapé par l'armée japonaise après 47 jours de dérive puis envoyé dans un camp de prisonniers. Leçon de courage inspirante, tirée du livre de Laura Hillenbrand. Approche classique assumée du sujet. Personnages secondaires unidimensionnels. Esthétique léchée. Jeu émouvant et très physique de J. O'Connell. (sortie en salle: 26 décembre 2014)
Après IN THE LAND OF BLOOD AND HONEY, campé durant le conflit de Bosnie-Herzégovine, Angelina Jolie porte à l'écran le livre à succès de Laura Hillenbrand, qui évoque les exploits de Louis Zamperini durant la Bataille du Pacifique. Quatre scénaristes de renom, dont les frères Joel et Ethan Coen, ont concocté un récit d'un classicisme assumé, ponctué de flashbacks évoquant des moments significatifs de l'existence de ce fier soldat et athlète accompli, qui a réussi à échapper à son destin de petit criminel. Par contre, l'esthétique léchée du film a souvent tendance à neutraliser le caractère effroyable des malheurs du héros, tandis que l'ennemi japonais est dépeint sans nuances. En revanche, Zamperini est incarné avec force par Jack O'Connell (EDEN LAKE, '71), le jeune comédien anglais offrant une performance très physique et souvent émouvante.
Texte : André Lavoie
Pauline Le Gall - Le Figaro
(...) cette nouvelle analyse de la guerre du Pacifique manque d'un vrai point de vue. Lorsque Zamperini est face à lui-même, (...) Angelina Jolie ne se raccroche qu'à la réalité historique et à une vieille recette, souvent utilisée par Hollywood: (...) le patriotisme.
Norbert Creutz - Le Temps
Réalisé dans les années 1950-60, (...) ce récit aurait eu un tout autre impact. Aujourd’hui, il tombe un peu à plat. Évocation d’un monde déjà trop lointain? Ou bien trop de films sont-ils déjà passés par là? (...) la forme, impeccablement classique, est tout simplement dépassée.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
(...) cette volonté de "perfection" visuelle (qui n'est pas respectée dans les effets spéciaux, certains étant un peu bâclés) occulte l'étude psychologique des personnages. (...) De même que la nature sexuelle du sadisme de Watanabe, (...) rapidement effleurée.
André Lavoie - Le Devoir
(...) si tout le film affiche un professionnalisme irréprochable, cela va de pair avec une esthétique soignée qui neutralise très souvent la souffrance profonde des protagonistes, ancrée dans des environnements qu’on souhaiterait moins aseptisés, sentant un peu fort les studios…
Aleksi K. Lepage - La Presse
Angelina Jolie (...) propose ici un drame biographique bien fait, comme un devoir: correct, lisse, (...) esthétiquement sobre, avec ici et là quelques fantaisies visuelles pour faire joli. (...) Malgré ses mérites, INVINCIBLE laisse une mystérieuse impression de froideur, de distance.
Franck Nouchi - Le Monde
Le film d’Angelina Jolie (...) est mauvais. Un peu plus même tant sa manière d’opposer les beaux, braves et courageux prisonniers américains aux Japonais, si méchants, si sadiques, si inhumains, a quelque chose (...) de caricatural.
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
D'après le best-seller de Laura Hillenbrand, ce biopic de facture classique, parfois complaisant dans la représentation de la violence, repose sur la puissance de son histoire. La mise en scène d'Angelina Jolie est entièrement au service de cette leçon de courage.