É.-U. 2014. Science-fiction de Gareth Edwards avec Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston, Ken Watanabe. Accidentellement réveillé et alimenté par des substances radioactives, un monstre préhistorique géant sème la terreur et la destruction au Japon et à San Francisco. Remake efficace du "Godzilla" japonais de 1954, sous forme de parabole moderne. Plusieurs idées visuelles très fortes. Réalisation inventive. Interprétation rigide. (sortie en salle: 16 mai 2014)
Accidentellement réveillé et alimenté par des substances radioactives, un monstre préhistorique géant sème la terreur et la destruction au Japon et à San Francisco. Remake efficace du "Godzilla" japonais de 1954, sous forme de parabole moderne. Plusieurs idées visuelles très fortes. Réalisation inventive. Interprétation rigide. (sortie en salle: 16 mai 2014)
Contre toute attente, Gareth Edwards, réalisateur du très modeste MONSTERS en 2010, relève avec succès le défi de piloter une méga-production, donnant à ce remake du GOJIRA de 1954 la forme d'une parabole moderne sur l'équilibre écologique. Le cinéaste britannique prend le temps de bien mesurer ces titans gigantesques à l'échelle du monde connu, puis de donner la pleine mesure de leur impact destructeur sur les populations. Plusieurs idées visuelles très fortes, certaines prolongeant la thématique de son film précédent, illustrent cette perspective à travers une réalisation inventive, parsemée de clins d'oeil qui raviront les cinéphiles. Cependant, Edwards ne parvient pas à conférer une personnalité véritable à Godzilla, dont il retarde longtemps l'apparition, au risque de diminuer l'investissement émotif du spectateur. Le même reproche vaut pour les personnages, à peine esquissés, incarnés de façon un peu rigide par des interprètes pourtant chevronnés.
Texte : André Caron
Jean-Marie Lanlo - Séquences
(...) après de trop nombreuses dizaines de minutes d’ennui, ce GODZILLA finit par nous offrir une vingtaine de minutes très réussies… à l’exception de la toute fin, à la fois convenue et ridicule. (...) Même s’il ne comporte que 20 (très) bonnes minutes, le film nous aura donc confirmé une chose: Gareth Edwards est talentueux.
François Lévesque - Le Devoir
GODZILLA possède quelques-unes des qualités de divertissement attendues des superproductions estivales, certes, mais le film constitue surtout un énième rappel que même les superproductions estivales ne peuvent se passer d’un scénario solide.
Antoine Duplan - Le Temps
(...) GODZILLA, «roi des monstres» et de la série B, revient dans un blockbuster qui ose se prendre au sérieux. (...) le premier souci a été d’évacuer la ringardise du comédien qui piétine des maquettes de villes engoncé dans un costume de caoutchouc. En 2014, le monstre est taillé dans l’imagerie de synthèse.
Todd McCarthy - The Hollywood Reporter
Superbly made but burdened by some dull human characters enacted by an interesting international cast who can't do much with them, this new GODZILLA is smart, self-aware, eye-popping and arguably in need of a double shot of cheeky wit.
Stéphane Dreyfus - La Croix
(...) trop occupé à faire exploser la moitié de l’arsenal militaire américain, le réalisateur oublie ses personnages, restés à l’état d’ébauche dans la première moitié du film, et laisse le spectateur écrasé sous les décombres des effets spéciaux (en 3D relief, bien entendu).
Peter Debruge - Variety
Though some of the first visual effects we see onscreen (...) look phony, especially projected in post-converted 3D, the creature effects are terrific, using phosphorescent accents - glowing gold for the MUTOs, blue fire for Godzilla - to make the monsters look even more menacing after dark.
Bruno Icher - Libération
(...) GODZILLA se montre fidèle à un cahier des charges que chacun connaît par cœur (...) composé [de] moments de bravoure, de démolitions massives (...) et de jeux d’échelle qui donnent le tournis. Toutefois, (...) ce GODZILLA réserve quelques jolis moments de mise en scène de catastrophes en série.
Sandrine Marques - Le Monde
Les clins d'œil aux productions originelles se disséminent (...) tout au long du film, qui applique paresseusement la formule propre aux blockbusters: situation initiale, crise, actes héroïques, retour à la normale. (...) GODZILLA suit à la lettre cette trame rebattue.
Stéphanie Belpèche - Le Journal de Montréal
Visuellement, le long métrage est sublime, misant parfois sur le silence au milieu du chaos pour nous surprendre. (...) Orchestrant un spectacle de destruction à rendre jaloux Roland Emmerich, (...) Gareth Edwards peaufine le moindre détail, ne néglige aucun personnage et provoque une émotion rare.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Un GODZILLA qui a de bonnes idées, certaines scènes de suspense réussis, un ton sérieux mais le résultat n'est pas vraiment satisfaisant. Si au moins le réalisateur avait la capacité de faire vivre des personnages attachants comme un Spielberg, mais non. Dans la dernière partie les scènes d'action sont souvent dans le noir. On aurait voulu voir Juliette Binoche beaucoup plus longtemps, Même sentiment pour Ken Watanabe.
J'attribue à ce film la Cote