Isr. 2014. Drame social de Ronit Elkabetz, Shlomi Elkabetz avec Ronit Elkabetz, Simon Abkarian, Menashe Noy. Vivant séparée de son mari, une coiffeuse israélienne tente de convaincre trois juges rabbiniques de forcer ce dernier à lui accorder le divorce. Plaidoyer fort et universel pour la liberté des femmes. Mise en scène intelligente, d'une belle force symbolique. Performances exceptionnelles. (sortie en salle: 27 février 2015)
Vivant séparée de son mari, une coiffeuse israélienne tente de convaincre trois juges rabbiniques de forcer ce dernier à lui accorder le divorce. Plaidoyer fort et universel pour la liberté des femmes. Mise en scène intelligente, d'une belle force symbolique. Performances exceptionnelles. (sortie en salle: 27 février 2015)
Troisième volet de la trilogie consacrée par Ronit Elkabetz et son frère Shlomi à la liberté individuelle et à la condition féminine (après PRENDRE FEMME et LES SEPT JOURS, inédits au Québec), GETT réinvente le huis clos judiciaire avec une impressionnante vigueur formelle, évoquant tout autant Bresson que l'expressionnisme. Alternant les points de vue en épousant un rythme prenant, la mise en scène symbolise avec finesse et force l'enfermement de la femme dans une situation inique. Monté avec intelligence, subversif sans jamais être revanchard, le film lève le voile sur une situation particulière peu connue, puis l'universalise en questionnant les contraintes et limites de tout patriarcat. Mais ce sont encore les performances exceptionnelles de Simon Abkarian, multidimensionnel, et de Ronit Elkabetz, dont le visage sévère n'empêche jamais l'intensité émotive d'affleurer, qui finissent de faire de ce film une puissante expérience de cinéma.
Texte : Helen Faradji
Par : Jason Plante, Gatineau
Je ne peux pas croire que le phalocratie soit en vogue en 2016. Mais les juifs ont un regime aussi stricts que les allemands concernant la religion. Ronit Elkabetz, qui nous a malheureusement dit au revoir en debut d'annee est rayonnante aux regards profonds et sombres, dont elle avait cotoye Sasson Gabay 10 ans plus tot (la visite de la fanfare) est aux frontieres du film culte ici. Mais la religion juive a tot fait de Room-Le monde de Jack de Lenny Abrahamson, fait mon film culte de 2015, supplantant ce chef d'oeuvre aux questions philosophiques incessantes...
J'attribue à ce film la Cote
Cécile Mury - Télérama
(...) voisins, beaux-frères, copines, toute la classe moyenne séfarade israélienne semble rassemblée - et croquée - pour témoigner, se mentir, s'engueuler, dans un formidable concours de mauvaise foi, souvent très drôle, toujours cruel. Un grand film sur la condition féminine.
Lisa Schwarzbaum - Libération
Viviane Amsalem est incarnée par une formidable Ronit Elkabetz, silencieuse et blême dans sa robe noire, comme veuve de sa propre liberté, puis éruptive et débordante de sensualité quand elle lâche prise et dénoue lentement sa lourde chevelure. (...) À l’écran, on ne voit plus qu’elle.
Roland Hélié - Les Fiches du Cinéma
Avec ce brillant huis clos, Ronit & Shlomi Elkabetz font preuve une fois de plus d'un merveilleux talent d'écriture, (...) d'une maîtrise de la mise en scène toujours aussi affutée, d'un sens de la dynamique du cadre qui électrise (...) le jeu des comédiens.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Comme dans UNE SÉPARATION de l'Iranien Farhadi, toute une société défile, tragi-comique, avec ses points de vue contradictoires qui se retrouvent dans une mise en scène d'une grande intelligence où le regard, et le point de vue aussi, change tour à tour.
Franck Nouchi - Le Monde
S'inscrivant (...) dans la réalité israélienne, LE PROCÈS DE VIVIANE AMSALEM est à classer parmi les films de procès, aux côtés d'œuvres telles que DOUZE HOMMES EN COLÈRE (...) ou DU SILENCE ET DES OMBRES. (...) Même unité de lieu; (...) même acuité dans l'analyse du fonctionnement de la justice.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
Austère dans sa forme, éprouvant en raison du désespoir de Viviane, émouvant grâce au jeu impeccable de ses acteurs, ce film passionne de bout en bout par le portrait qu’il dresse du pays et de la condition des femmes.
Sophie Grassin - Le Nouvel Observateur
Symptômes d’une claustrophobie nationale, les quatre murs abritant ce procès courtelinesque livrent un jubilatoire petit théâtre où regards et mimiques des uns et des autres évoquent la force du muet, où l’absurde côtoie la farce et le malaise. (...) cette satire (...) est une ode au jeu, au verbe, à la conviction.
Par : Jason Plante, Gatineau
Pis pour ceux qui n'ont pas compris, c'est un long playdoyer de 2h (qui a dure plus de 5 ans) afin que Viviane puisse obtenir son divorce. On a le gout de rire, mais on se retient, par respect a cette Viviane et sa RELIGION juive...
J'attribue à ce film la Cote