É.-U. 2014. Drame biographique de Tate Taylor avec Chadwick Boseman, Nelsan Ellis, Dan Aykroyd. La vie tumultueuse et la carrière flamboyante de James Brown, Afro-Américain issu des sous-bois de la Caroline du Sud, devenu le "parrain" de la musique soul. Scénario brillamment déconstruit, déjouant la plupart des clichés du genre. Quelques raccourcis et passages bavards. Réalisation énergique et expressive. C. Boseman électrisant. (sortie en salle: 1 août 2014)
La vie tumultueuse et la carrière flamboyante de James Brown, Afro-Américain issu des sous-bois de la Caroline du Sud, devenu le "parrain" de la musique soul. Scénario brillamment déconstruit, déjouant la plupart des clichés du genre. Quelques raccourcis et passages bavards. Réalisation énergique et expressive. C. Boseman électrisant. (sortie en salle: 1 août 2014)
Il était tout juste convaincant en Jackie Robinson dans le film 42. Chadwick Boseman est ici électrisant et fascinant dans la peau du flamboyant James Brown, autre figure marquante de la culture afro-américaine. Autre surprise: GET ON UP déjoue la plupart des clichés du "biopic" musical, grâce à son scénario brillamment déconstruit, subtilement distancié et jamais sentimental ou moralisateur. Par sa mise en scène énergique et expressive, Tate Taylor (THE HELP) donne au récit une véritable pulsation. Si on peut déplorer quelques raccourcis et passages trop bavards, le film contient en revanche plusieurs séquences puissantes. Lesquelles illustrent de l'enfance à la vieillesse la force de caractère de James Brown, dépeint ici comme un homme d'affaires visionnaire et aguerri, mais également comme un mégalomane souvent odieux et violent. Nelsan Ellis ("True Blood") joue avec sobriété le compagnon de route conciliant, tandis que dans le rôle de la mère indigne, Viola Davis crève l'écran. À cet égard, la scène des retrouvailles avec son fils, parvenu sans son aide au faîte de la gloire, est déchirante.
Texte : Louis-Paul Rioux
Éric Mandel - Le Journal du dimanche
[Le film] retrace avec fidélité les grandes étapes de la vie de James Brown. (...) On pourra regretter le recours systématique aux traumas de l'enfance pour expliquer les failles de l'homme. (...) Reste un film de belle facture, ponctué de superbes séquences musicales.
Laurent Rigoulet - Télérama
Tate Taylor reconstitue avec faste les concerts historiques à l'Apollo de Harlem (...) et les années d'apprentissage [de] James Brown. (...) Il s'appuie sur la performance euphorique [de] Chadwick Boseman, (...) qui se glisse à la perfection dans les chorégraphies sophistiquées.
Scott Foundas - Variety
Boseman is an empathic presence, and nothing he does smacks of mimicry. He feels Brown from the inside out, the way Brown felt his own distinctive rhythms, and even when the movie itself seems to be on autopilot, Boseman never leaves the captain’s chair.
Jean-Yves Dana - La Croix
La qualité du film est (...) à mettre sur le compte de Tate Taylor, qui a su restituer les ambiances d’époque, décors et costumes, et a su tirer parti d’une bande originale bien intégrée à l’histoire.
Sandrine Marques - Le Monde
Financé par (...) Brian Grazer et (...) Mick Jagger, (...) GET ON UP s'affranchit des pesanteurs associées à l'exercice du portrait. Le film ne se délecte pas plus de la gloire que des aspects sombres de la personnalité du showman de génie. Le spectacle n'est pas là, mais sur scène.