É.-U. 2014. Drame de guerre de David Ayer avec Brad Pitt, Logan Lerman, Shia LaBeouf. En avril 1945, un sergent aguerri de l'armée américaine et ses quatre soldats traversent l'Allemagne nazie à bord d'un tank. Approche intimiste de la guerre. Récit édifiant aux échos patriotiques. Reconstitution d'époque crédible. Réalisation robuste. Interprétation solide. (sortie en salle: 17 octobre 2014)
En avril 1945, un sergent aguerri de l'armée américaine et ses quatre soldats traversent l'Allemagne nazie à bord d'un tank. Approche intimiste de la guerre. Récit édifiant aux échos patriotiques. Reconstitution d'époque crédible. Réalisation robuste. Interprétation solide. (sortie en salle: 17 octobre 2014)
Bien que ponctué de combats épiques, FURY propose une approche intimiste de la guerre. Ainsi, bien que l'on croisera de près l'ennemi et que l'on goûtera à l'hospitalité de charmantes Allemandes, le récit se concentre essentiellement sur la dynamique entre cinq militaires américains confinés dans un blindé. Ce choix, qui fait la force et l'intérêt de FURY, révèle cependant sa faiblesse et ses limites. Ainsi, les protagonistes se révèlent plus typés qu'étoffés, le peu de mots qu'ils s'échangent peinant à définir leur complexité, leur humanité. En fait, outre les phrases salaces et les railleries que se lancent ces frères d'armes, les dialogues de FURY ne servent au final qu'à vanter le courage de l'armée américaine. Solidement portée par ses principaux interprètes, Brad Pitt en tête, cette réalisation robuste de David Ayer (END OF WATCH, SABOTAGE) bénéficie d'une reconstitution d'époque crédible et d'une photographie aux dominantes de gris, qui évoque la patine des photos d'archives.
Texte : Manon Dumais
Thomas Sotinel - Le Monde
Avec sa mise en scène classique et élégante (les séquences de combat sont d’une clarté presque unique), (...) FURY veut exprimer l’essence même de ce paradoxe: ceux qui sont chargés de ramener l’ordre et la justice doivent être prêts à sacrifier leur vie, mais aussi leur conscience, leur intégrité.
Norbert Creutz - Le Temps
Malgré un réalisme style boueux, (...) FURY (...) s’inscrit plus dans la lignée anonyme d’un THE TANK ARE COMING (Lewis Seiler) que celle, autrement inspirée, (...) d’IL FAUT SAUVER LE SOLDAT RYAN (Steven Spielberg). (...) Après deux heures d’«action» qui se traîne, de dialogues sans intérêt et de paysages allemands tournés en Angleterre, le final héroïque paraît particulièrement indécent.
Peter Debruge - Variety
Ayer introduces the team from within the tight confines of their tank, a space that doesn’t yield many good angles, but allows for some nifty lighting tricks. D.p. Roman Vasyanov’s favorite is clearly to frame just the actors’ eyes through the narrow slits of the tank’s armor.
Bruce Kirkland - Le Journal de Montréal
FURY est un film de guerre au traitement très moderne dans le sens où il montre le combat dans sa triste réalité sans en faire la propagande héroïque. Cette forme de narration est devenue la carte de visite d'Ayer (JOUR DE FORMATION).
Pascal Grenier - Séquences
FURY est un croisement entre SAVING PRIVATE RYAN (...) et THE BIG RED ONE. (...) Or, David Ayer (...) est loin de posséder l’intensité viscérale de Spielberg et la vigueur de Samuel Fuller. Les scènes d’action remplies de bruit et de fureur ont beau être spectaculaires, (...) l’ensemble ressemble davantage à une chorégraphie de jeux vidéo qu’à une reconstitution historique plausible.
Todd McCarthy - The Hollywood Reporter
FURY is a good, solid World War II movie, nothing more and nothing less. Rugged, macho, violent and with a story sufficiently unusual to grab and hold interest, it's a modern version of the sort of movie Hollywood turned out practically every week back in the 1940s and 1950s.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Le rythme de ce FURY (...) alterne entre combats et attente, (...) le tout dans une boue couleur grise qui donne à l'ensemble du propos des allures encore plus crues. Oui, la guerre est sale, barbare et brutale.
Catherine Schlager - La Presse
(...) le réalisateur (...) n'épargne pas le spectateur qui en prend plein la gueule avec les explosions, les cadavres qui s'empilent, les débris qui virevoltent et la fumée étouffante. Même si cette mise en scène réaliste donne un peu le tournis, elle se révèle fort réussie.