Fr. 2014. Comédie dramatique de Philippe Le Guay avec Jean Rochefort, Sandrine Kiberlain, Laurent Lucas. Un vieillard fantasque, dont les pertes de mémoire inquiètent sa fille aînée, décide sur un coup de tête de prendre seul l'avion pour aller en Floride visiter sa cadette. Récit aigre-doux abordant avec doigté un sujet difficile. Traitement étonnant et sensible. Quelques longueurs. J. Rochefort juste et émouvant dans un rôle sur mesure pour lui. (sortie en salle: 27 novembre 2015)
Un vieillard fantasque, dont les pertes de mémoire inquiètent sa fille aînée, décide sur un coup de tête de prendre seul l'avion pour aller en Floride visiter sa cadette. Récit aigre-doux abordant avec doigté un sujet difficile. Traitement étonnant et sensible. Quelques longueurs. J. Rochefort juste et émouvant dans un rôle sur mesure pour lui. (sortie en salle: 27 novembre 2015)
Cette comédie aigre-douce, tirée de la pièce "Le père" de Florian Zeller ("Une heure de tranquillité"), aborde avec doigté un sujet difficile, via un traitement sensible et drôle, qui n'évite toutefois pas quelques longueurs. Dans un registre similaire à celui du Patrice Leconte de TANDEM et LES GRANDS DUCS, Philippe Le Guay (LES FEMMES DU 6e ÉTAGE, MOLIÈRE À BICYCLETTE) conjugue humour, fantaisie, réalisme et quelques moments d'une âpreté dramatique étonnante, au fil d'un divertissement apparemment léger, mais dont la charge émotive est parfois aussi surprenante que profonde. Dommage que quelques flashbacks peu subtils viennent inutilement alourdir ce film qui aborde avec humour, tendresse et grâce, les difficultés de la vieillesse et la peur de l'oubli. Ne faisant pas l'impasse sur les moments pénibles, voire étonnamment cruels, qui lient jusqu'au bout un homme en perte d'autonomie à sa fille (sensible Sandrine Kiberlain), le film marquera surtout les mémoires pour le rôle en or qu'il offre à un Jean Rochefort particulièrement juste et émouvant. (Texte rédigé en novembre 2015, dans le cadre du Festival Cinémania)
Texte : Georges Privet
Guillemette Odicino - Télérama
On aurait préféré retrouver Jean Rochefort, toujours bon pied, bon oeil, ailleurs que dans cette adaptation (pas terrible) de la pièce de Florian Zeller, Le Père, où le pathétique l'emporte constamment sur la cruauté. Sandrine Kiberlain, toute en émotion contenue, tente de faire contrepoint. En vain.
Jérôme Garcin - Le Nouvel Observateur
De la pièce de Florian Zeller, (...) Philippe Le Guay (...) a tiré une comédie qu’il a eu le tort d’augmenter (...) de flash-back inutiles, mais dont il a eu bien raison de confier le rôle principal à Jean Rochefort [qui] (...) se glisse de manière vertigineuse dans la peau de ce vieux bourgeois excentrique.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
Philippe Le Guay a la bonne idée d’aborder le thème de la maladie d’Alzheimer sur le mode de la comédie douce-amère, et d’offrir le rôle de cet octogénaire (...) à (...) l’immense Jean Rochefort [qui] joue les funambules inspirés entre fantaisie malicieuse et cruauté mal embouchée.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Quoique le scénario prenne sur la fin un audacieux raccourci, ce film inspiré de la pièce de Florian Zeller «le Père» se faufile de manière très touchante entre le drame et l'humour. Sandrine Kiberlain y est impeccable et c'est du Jean Rochefort pur jus.
Thomas Sotinel - Le Monde
[Le film] emprunte en apparence le chemin de la comédie. (...) Ce comique apparent, qui arrache des rires d’autant plus forts qu’on sait bien qu’il y a des choses dont on ne devrait pas rire, habille élégamment la chronique d’un long voyage dont [Le Guay et Rochefort] se plaisent à imaginer les étapes.