Sur le papier, il y a là une belle invitation à l’autodérision. (...) Hélas, (...) le film se limite bien vite à (...) ce numéro de cirque qu’est devenu le jeu de Pacino, qui ricoche d’une scène à l’autre avec la même expression d’absence béate. (...) Un bien triste spectacle.

À 74 ans, Al Pacino (...) ne lâche pas la rampe. Son jeu tendu, son charisme menaçant n’ont cessé avec le temps de se transformer en un invraisemblable cabotinage de vieux beau à crinière, et l’on ne peut pas dire que THE HUMBLING marque un revirement de la situation.

Le rythme a beau être inégal, Al Pacino livre là l'une de ses plus incroyables compositions, superbe dans la débâcle et la dérision. Il dit avoir acquis les droits du roman parce qu'il faisait résonner en lui des choses très personnelles. Ça se voit, ça se sent et c'est ça qui est captivant.

[Al Pacino] s’en donne à cœur joie dans le registre de la crise existentielle, sous la direction de Barry Levinson, dont la mise en scène se concentre sur les personnages. Globalement touchant, ponctué de scènes loufoques, le film bénéficie du charme de Greta Gerwig.

On a connu Barry Levinson nettement plus inspiré que dans cette adaptation très assommante de Philip Roth. Le film, boursouflé et bavard à souhait sur le théâtre de la vie, et vice-versa, est à peine égayé par la présence de Greta Gerwig, lesbienne attirée par celui qui fut son idole.