É.-U. 2014. Drame fantastique de Gary Shore avec Luke Evans, Sarah Gadon, Dominic Cooper. En Transylvanie, au XVe siècle, Vlad Tepes cherche à protéger les siens d'un sultan ennemi en concluant un pacte faustien qui risque de le vouer à la damnation éternelle. Relookage prétentieux mêlant légende et faits historiques. Scénario en forme d'histoire d'origine à la sauce Marvel. Réalisation élégante mais racoleuse. Interprètes de talent gaspillés. (sortie en salle: 10 octobre 2014)
En Transylvanie, au XVe siècle, Vlad Tepes cherche à protéger les siens d'un sultan ennemi en concluant un pacte faustien qui risque de le vouer à la damnation éternelle. Relookage prétentieux mêlant légende et faits historiques. Scénario en forme d'histoire d'origine à la sauce Marvel. Réalisation élégante mais racoleuse. Interprètes de talent gaspillés. (sortie en salle: 10 octobre 2014)
Mêlant la fiction du personnage créé par Bram Stoker au récit de la figure historique l'ayant inspiré, ce film conçu par la Universal dans le but d'adapter son catalogue de monstres (Dracula, Frankenstein, la Momie...) à l'ère des "franchises", nous propose une "histoire d'origine" modelée sur celles des superhéros Marvel. Tout comme la méchante sorcière du récent MALEFICENT, Dracula s'y réveille donc transformé en héros incompris, dans un film qui emprunte à la fois à 300 (pour l'imagerie), à TWILIGHT (pour le romantisme ado) et à la série "Game of Thrones" (pour les intrigues politiques). On pourrait gloser longtemps sur l'image de ce prince blanc qui vend son âme au Diable et se transforme en monstre sanguinaire pour protéger son peuple d'un ennemi parti en djihad. Mais ce serait faire trop d'honneur à cette resuçée sans vie, à l'esthétique élégante mais racoleuse, qui gaspille le talent d'acteurs qui méritent mieux, devant la caméra d'un cinéaste qui n'en mérite pas tant. Gageons que le Prince des ténèbres, qui a survécu à bien des horreurs, survivra aussi à celle-là...
Texte : Georges Privet
Scott Foundas - Variety
Whereas Francis Coppola’s 1992 DRACULA (...) was a baroque, high-fashion free-for-all, DRACULA UNTOLD opts for the stately, staid approach, and even at a mere 85 minutes (sans credits) it’s something of a bore - neither scary nor romantic nor exciting in any of the ways it seems to intend.
Renaud Baronian - Le Parisien
Tout est raté. Scénario larmoyant, décors granguignolesques, personnages caricaturaux, comédiens qui surjouent, c'est un film hollywoodien comme on n'en fait plus, avec une vision pleine de clichés de la vieille Europe médiévale.
Noémie Luciani - Le Monde
Si certains effets de flous et de caméra restent assez grossiers, (...) le rythme est efficace, les armes sont nombreuses et les fleuves de sang assez mesurés pour ne pas trop heurter les âmes sensibles: un divertissement de samedi soir tout à fait envisageable.