Fr. 2014. Drame historique de Volker Schlöndorff avec André Dussollier, Niels Arestrup, Burghart Klaussner. En août 1944, un consul suédois tente de convaincre un général allemand de ne pas exécuter l'ordre d'Hitler de faire sauter tous les ponts et monuments de Paris. Adaptation consciencieuse d'une pièce de Cyril Gély. Texte chargé. Mise en scène résolument désuète. Jeu fascinant des deux vedettes. (sortie en salle: 21 novembre 2014)
En août 1944, un consul suédois tente de convaincre un général allemand de ne pas exécuter l'ordre d'Hitler de faire sauter tous les ponts et monuments de Paris. Adaptation consciencieuse d'une pièce de Cyril Gély. Texte chargé. Mise en scène résolument désuète. Jeu fascinant des deux vedettes. (sortie en salle: 21 novembre 2014)
Le réalisateur du TAMBOUR avait déjà exprimé le souhait de ne pas revenir sur les événements entourant la Deuxième Guerre mondiale, sous prétexte qu'il a déjà exploité ce créneau. Mais l'idée d'une méditation sur l'histoire, suggérée par le comédien Niels Arestrup, l'a convaincu de s'y atteler de nouveau. Tiré de la pièce éponyme de Cyril Gély, défendue avec maestria à la scène comme à l'écran par Arestrup et André Dussollier, DIPLOMATIE se présente comme une fiction historique qui oppose de façon ludique et un peu facétieuse le sens du devoir et la valeur du patrimoine, sur fond de défaite et de victoire. Plutôt que de gommer les origines théâtrales du sujet, Volker Schlondorff les met en évidence, tant au plan du texte, chargé, que de la mise en scène, qui crée une tension entre les personnages et le décor. Quelques scènes extérieures, tournées en studio comme à la belle époque, servent d'appels d'air à ce pas de deux pour géants aux gants blancs.
Texte : Martin Bilodeau
Alain Grasset - Le Parisien
Le film a pour lui d'être un véritable suspense psychologique, remarquablement maîtrisé par Volker Schlöndorff. Il oppose avec une rare intensité deux hommes qui se jaugent en permanence dans un langage très diplomatique, certes, mais jamais déroutant ni ennuyeux.
Cyrille Latour - Les Fiches du Cinéma
(...) Niels Arestrup et André Dussollier jouent à la perfection ce jeu de chat et de souris. (...) Théâtral, le film l'est forcément, mais la mise en scène, toute en élégance, (...) en tire justement parti (...) pour créer une intimité douceureuse presque inquiétante.
Jean-Claude Raspiengeas - La Croix
Même si l’issue de ce combat dans la nuit est connue, (...) l’adaptation réalisée par le cinéaste allemand Volker Schlöndorff, grand francophile, (...) fascine par la montée en puissance, avec ses creux et ses pics, de ce suspense au bord de l’abîme.
Norbert Creutz - Le Temps
Simple théâtre filmé, dans la tradition des affrontements du SOUPER? (...) Oui, sauf que DIPLOMATIE a eu la chance de trouver le bon cinéaste. (...) Son exigence réaliste et sa dextérité narrative assurent la qualité du spectacle.
Volker Schlöndorff - La Croix
"C’est un drame qui se joue entre deux personnages que tout oppose. Deux êtres qui incarnent une fonction bien typée, le militaire et le diplomate. (...) C’est moins un drame historique qu’un drame de conscience."
Jacques Morice - Télérama
Le film est une partie d'échecs, arguments contre arguments (...) [et] vise à redonner toutes ses lettres de noblesse à la diplomatie. Mais, pour cela, il eût fallu davantage affiner les dialogues. (...) Reste le duel au sommet, entre monstres sacrés.
Franck Nouchi - Le Monde
C'est (...) une version «arrangée» de l'histoire que propose Schlöndorff. (...) Comme PARIS BRÛLE-T-IL? en son temps, (...) DIPLOMATIE se regarde (...) sans déplaisir, ne serait-ce que pour la performance des deux comédiens. Dommage que l'on n'en apprenne pas davantage sur ces deux hommes.