Bel. 2014. Drame de Luc Dardenne, Jean-Pierre Dardenne avec Marion Cotillard, Fabrizio Rongione, Pili Groyne. Soutenue par son mari, une employée en congé de maladie dispose d'un week-end pour convaincre ses collègues de renoncer à leur prime afin qu'elle conserve son emploi. Récit émouvant sur la solidarité et la dignité. Illustration sans fard de la mentalité industrielle. Traitement sobre, misant sur la durée des plans séquences. Interprétation bouleversante de M. Cotillard. (sortie en salle: 9 janvier 2015)
Soutenue par son mari, une employée en congé de maladie dispose d'un week-end pour convaincre ses collègues de renoncer à leur prime afin qu'elle conserve son emploi. Récit émouvant sur la solidarité et la dignité. Illustration sans fard de la mentalité industrielle. Traitement sobre, misant sur la durée des plans séquences. Interprétation bouleversante de M. Cotillard. (sortie en salle: 9 janvier 2015)
Bouleversante en héroïne à la fois vulnérable et opiniâtre, Marion Cotillard porte sur ses frêles épaules ce récit émouvant sur la solidarité et la dignité. Abordant à nouveau le monde du travail, Luc et Jean-Pierre Dardenne (ROSETTA, LE FILS) illustrent sans fard la réalité sombre des petites industries dans une Europe en crise, ainsi que ses répercussions sur les ouvriers. Dans un traitement moins nerveux qu'à l'accoutumée, les auteurs articulent la quête désespérée de la protagoniste autour d'une série de larges plans séquences, où la distance illustre la solitude de cette femme courageuse. Avec sa photographie lumineuse rappelant celle du GAMIN AU VÉLO, DEUX JOURS, UNE NUIT est sans doute l'une des oeuvres les plus porteuses d'espoir dans la filmographie des frères Dardenne.
Texte : Manon Dumais
Marion Cotillard - Métro
"C'est un magnifique film de survie, avec du suspense et un côté très solaire. Solaire au sens propre du terme, mais aussi parce qu'il est beaucoup question d'espoir à travers le parcours de cette femme qui se pense faible, mais va découvrir sa force et se battre contre sa dépression."
Céline Gobert - 24 Images
Les frères Dardenne ne diabolisent jamais, pas une seule seconde, ces ouvriers - au contraire: le duo pointe du doigt le système qui fait se diviser les hommes, qui finit par les pousser à privilégier leurs besoins individuels plutôt que l'altruisme.
Marc-André Lussier - La Presse
Nous sommes (...) très loin d'un conte à la Disney (...), mais en ces temps difficiles, où la crise économique laisse encore des traces chez de trop nombreux individus, les Dardenne offrent un film magnifique, porteur d'espoir et de lumière.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Ce n'est pas pour rien que DEUX JOURS, UNE NUIT a remporté le Prix du Jury oecuménique lors du Festival de Cannes en mai dernier. (...) Les frères Dardenne excellent à dépeindre la violence inhumaine de la logique capitaliste.
Isabelle Régnier - Le Monde
Le génie de ce film est d'avoir trouvé, comme dans ROSETTA, une situation qui résume avec acuité l'essence du mal des sociétés néolibérales, tout en présentant une dramaturgie exceptionnelle. (...) la projection a fait trembler les spectateurs les plus assommés, leur arrachant des larmes pleines de rage et de compassion.
Éric Libiot - L'Express
Le sujet est (...) dardennien en diable, et sa force vient principalement de la description du fond de l'air de crise et du tableau social. (...) Sortie des paillettes et du glamour de luxe, Marion Cotillard impose son entêtement fragile et offre une partition plus subtile que dans ses rôles hollywoodiens.
Danielle Attali - Le Journal du dimanche
Les réalisateurs belges signent une histoire puissante, en forme de conte cruel, peuplé de bonnes fées et de Carabosse. Mené comme un thriller sur des individus qui refusent de finir broyés, (...) le film offre à Marion Cotillard un rôle qu'elle tient avec intensité.
Gérard Lefort et Olivier Séguret - Libération
DEUX JOURS, UNE NUIT ne montre pas du doigt, ne traite personne de salaud, il pousse même l’élégance jusqu’à ne juger personne. (...) Mais le face-à-face avec Cannes se fait sans sommation, et le film est une sorte d’astre MELANCHOLIA à lui tout seul: une météorite admirée aussi par ceux sur qui elle fonce.
Pierre Murat - Télérama
On se croirait dans DOUZE HOMMES EN COLÈRE, (...) où un Henry Fonda superbe et généreux retournait, un à un, les membres d'un jury pour innocenter un faux coupable. (...) Marion Cotillard [est] d'une précision rare dans le plus petit geste, la moindre intonation.