Alg. 2014. Drame de Mohammed Lakhdar-Hamina avec Samir Boitard, Nicolas Bridet, Laurent Hennequin. Un soldat français opposé au colonialisme kidnappe son commandant, avec l'aide du rebelle algérien qu'il avait reçu l'ordre d'exécuter. Production didactique et désuète. Dialogues ampoulés. Personnages manichéens. Photographie soignée. Interprétation artificielle.
Un soldat français opposé au colonialisme kidnappe son commandant, avec l'aide du rebelle algérien qu'il avait reçu l'ordre d'exécuter. Production didactique et désuète. Dialogues ampoulés. Personnages manichéens. Photographie soignée. Interprétation artificielle.
Seul réalisateur algérien à avoir remporté la Palme d'or, avec CHRONIQUE DES ANNÉES DE BRAISE en 1975, Mohammed Lakhdar-Hamina n'avait pas fait de cinéma depuis une vingtaine d'années. Ce qui transparaît dans cette peu subtile page d'histoire de l'Algérie et de la France coloniale. Sa réalisation désuète est parsemée d'effets de montage dépassés, notamment en première partie, où sont présentés les protagonistes en une laborieuse suite de retours dans le passé. En revanche, la photographie capte avec soin la lumière crue et la beauté singulière des paysages désertiques. Alors qu'il avait jadis traité avec nuance les difficultés de son peuple, Lakhdar-Hamina livre cette fois un récit didactique aux dialogues ampoulés, peuplé de personnages manichéens, défendus tantôt artificiellement, tantôt sans conviction. Pour ajouter aux malheurs du spectateur, Vangelis, compositeur de la mémorable trame sonore de CHARIOTS OF FIRE, lui cassera les tympans avec une musique ronflante et envahissante. (Texte rédigé en novembre 2015, dans le cadre du festival Cinémania)
Texte : Manon Dumais