É.-U. 2014. Drame fantastique de Anthony Russo, Joe Russo avec Chris Evans, Scarlett Johansson, Samuel L. Jackson. Un supersoldat combat des dirigeants de sa propre organisation qui, acoquinés à un puissant politicien, s'apprêtent à lancer un projet d'espionnage de la population à l'aide de drones. Mélange habile de film de superhéros et de thriller politique paranoïaque. Première séquence confuse, mal éclairée. Réalisation nerveuse et spectaculaire. Interprètes à la hauteur. (sortie en salle: 4 avril 2014)
Un supersoldat combat des dirigeants de sa propre organisation qui, acoquinés à un puissant politicien, s'apprêtent à lancer un projet d'espionnage de la population à l'aide de drones. Mélange habile de film de superhéros et de thriller politique paranoïaque. Première séquence confuse, mal éclairée. Réalisation nerveuse et spectaculaire. Interprètes à la hauteur. (sortie en salle: 4 avril 2014)
Démarrant sur une séquence de sauvetage confuse et mal éclairée - au cours de laquelle le Québécois Georges St-Pierre démontre plus de talent pour les arts martiaux mixtes que pour le jeu dramatique -, ce film de superhéros se mue rapidement en un thriller politique paranoïaque inspiré de ceux produits dans les années 1970. Le résultat est aussi surprenant que captivant. Le scénario exploite habilement, dans la foulée des révélations d'Edward Snowden, l'obsession sécuritaire du gouvernement américain. Une bonne idée également de placer le plus patriote des superhéros devant un ennemi venant de l'intérieur. Du reste, les réminiscences du passé de Steve Rogers, en plus d'ajouter une note mélancolique au film, procurent quelques affrontements d'une grande force dramatique. La réalisation des frères Russo (YOU, ME AND DUPREE) se fait nerveuse, spectaculaire, et les interprètes sont à la hauteur. Dans un contre-emploi de vilain, clin d'oeil évident à ses mémorables prestations dans THREE DAYS OF THE CONDOR et ALL THE PRESIDENT'S MEN, le vétéran Robert Redford est excellent.
Texte : Louis-Paul Rioux
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Le rythme (...) est soutenu, les répliques drôles, (...) les scènes d'action ne manquent pas, les combats sont impressionnants. (...) CAPITAINE AMERICA: LE SOLDAT DE L'HISTOIRE est (...) comme un amuse-bouche. Ce n'est pas mauvais, mais ça ne suffit pas à combler notre faim.
Joe Russo - 24 Heures
"Il fallait que les acteurs s'entraînent très sérieusement pour le film, car nous voulions que le public les voie en train d'exécuter ces combats eux-mêmes. (...) Évidemment, nous avons une équipe de cascadeurs qui s'occupe des combats lorsque ceux-ci sont trop dangereux, mais toutes les bagarres sont faites par les acteurs."
Alain Lorfèvre - La Libre Belgique
À la réalisation, les frères Anthony et Joe Russo tentent de donner un peu de temps aux personnages pour exister. (...) Efficaces dans l’action quand ils préfèrent le physique au pyrotechnique (...), les jumeaux sont rattrapés par l’industrie qui impose sa loi, son manichéisme et sa structure prémâchée.
Marius Chapuis - Libération
[La] première demi-heure (...) [flirte] dangereusement avec la série B. Plus contrôlé par la suite, [ça] reste un actionner pétaradant quand on espérait un film d’espionnage plus feutré. (...) le duo Scarlett Johansson-Sebastian Stan suffit à plomber CAPITAINE AMÉRICAIN.
Hubert Lizé - Le Parisien
Choisis pour réaliser le film, les frères Anthony et Joe Russo (...) ont insufflé à l'intrigue l'atmosphère des thrillers politiques des années 1970 qu'ils admiraient. (...) La première scène d'action, l'attaque d'un navire par un commando spécial, rappelle les meilleurs Bond.
Frédéric Strauss - Télérama
Captain America (...) [est] un superhéros sans tourments, voire un peu lisse. Ce qu'accentue la réalisation d'Anthony et Joe Russo, venus de la télévision et qui semblent y être restés. Heureusement, la «Veuve noire», jouée par Scarlett Johansson, apporte une fantaisie moins passe-partout.
Nicolas Schaller - Le Nouvel Observateur
La bonne idée, ici, est de mettre en scène un héros à la ramasse (...) qui ne comprend rien à cette Amérique où le mal (...) peut venir de l’intérieur. (...) Dans la lignée du réjouissant IRON MAN 3, le divertissement, malin, spectaculaire et plein d’humour, remplit dignement sa mission.
Antoine Duplan - Le Temps
Les frères (...) Russo (...) font mieux que remplir le cahier des charges du blockbuster. Bien sûr, il y a les bagarres, les explosions, les défis à toutes les lois de la gravitation. (...) Mais, inscrit dans le fil des dérives sécuritaires, (...) le divertissement se réclame des thrillers politiques des années 1970.