Irl. 2014. Drame de John Michael McDonagh avec Brendan Gleeson, Kelly Reilly, David Wilmot. En Irlande, un prêtre reçoit en confession un homme qui lui annonce son intention de le tuer dans huit jours, en représailles aux abus sexuels dont il a été victime durant l'enfance. Récit sombre et placide constellé d'éclats d'humour noir. Intrigue tonique mais pas toujours crédible. Réalisation inspirée. B. Gleeson nuancé. (sortie en salle: 8 août 2014)
En Irlande, un prêtre reçoit en confession un homme qui lui annonce son intention de le tuer dans huit jours, en représailles aux abus sexuels dont il a été victime durant l'enfance. Récit sombre et placide constellé d'éclats d'humour noir. Intrigue tonique mais pas toujours crédible. Réalisation inspirée. B. Gleeson nuancé. (sortie en salle: 8 août 2014)
Des éclats d'humour noir viennent troubler la surface sombre et placide de ce compte à rebours sur la bonté et le sacrifice. Bien que tonique, l'intrigue n'est pas toujours crédible, en raison d'un procédé narratif un peu artificiel voulant que le prêtre connaisse l'identité de son meurtrier, contrairement au spectateur, pour le bénéfice duquel le mystère est entretenu. L'ensemble est toutefois relevé par le filmage expressif du directeur-photo Larry Smith (ONLY GOD FORGIVES). Celui-ci tire le meilleur avantage des paysages irlandais ruraux, tandis qu'aux commandes, John Michael McDonagh (THE GUARD) convoque le fantôme de Robert Bresson. En effet, LE JOURNAL D'UN CURÉ DE CAMPAGNE hante le récit jusque dans la valeur et l'éclairage de certains plans - et tout particulièrement ceux mettant en scène la Québécoise Marie-Josée Croze. Celle-ci est vibrante dans la peau d'une jeune veuve, seul personnage du film ouvert à la sollicitude du bon prêtre campé avec nuance par Brendan Gleeson (THE GENERAL, IN BRUGES).
Texte : Martin Bilodeau
Justin Chang - Variety
Grounded by a performance of monumental soul from Gleeson as a tough-minded Irish priest marked for death by one of his parishioners, the film offers a mordantly funny survey of small-town iniquity that morphs, almost imperceptibly, into a deeply felt lament for a fallen world.
Catherine Schlager - La Presse
Le suspense s'installe dès les premières minutes, mais tombe ensuite à plat. Le réalisateur (...) s'attarde (...) trop aux allées et venues des habitants du village. (...) C'est long, très long. Heureusement, [il] se rachète avec une photographie splendide magnifiant la côte irlandaise, une jolie musique et quelques pointes d'humour noir.