Fr. 2014. Comédie de Éric Lavaine avec Lambert Wilson, Franck Dubosc, Florence Foresti. En rébellion depuis qu'il a subi un infarctus, un bourgeois quinquagénaire quitte son emploi et devient odieux envers sa femme et ses amis, réunis pour les vacances dans les Cévennes. Thèmes connus. Scénario leste mais lacunaire. Sauce comique manquant de piquant. Réalisation fonctionnelle. Brochette d'acteurs respectable. (sortie en salle: 18 juillet 2014)
En rébellion depuis qu'il a subi un infarctus, un bourgeois quinquagénaire quitte son emploi et devient odieux envers sa femme et ses amis, réunis pour les vacances dans les Cévennes. Thèmes connus. Scénario leste mais lacunaire. Sauce comique manquant de piquant. Réalisation fonctionnelle. Brochette d'acteurs respectable. (sortie en salle: 18 juillet 2014)
Les films de copains et de vacances ont fait les belles années du cinéma français. Malheureusement, à des lieux des récits pleins de tendresse de Claude Sautet (CÉSAR ET ROSALIE) ou de l'humour déjanté des BRONZÉS de Patrice Leconte, BARBECUE n'apporte aucune contribution significative au thème. D'autant que le scénario leste mais lacunaire enchaîne des développements assez prévisibles et que la sauce comique manque nettement de piquant. Éric Lavaine (BIENVENUE À BORD) a été formé à la variété télévisuelle ("Les guignols de l'info"), et ça se sent au vu de sa mise en scène, qui manque de finesse. Reste une brochette d'acteurs respectable, de laquelle se détache un Lambert Wilson (DES HOMMES ET DES DIEUX) égal à lui-même. Il est entouré des humoristes Franck Dubosc, qui pour une fois joue avec retenue, et Florence Foresti, seule figure féminine relevée de toute la galerie.
Texte : Jean Beaulieu
André Lavoie - Le Devoir
(...) rien ne donne envie de passer ses vacances avec ce groupe de Lyonnais qui se donnent beaucoup de peine pour nous faire rigoler. Avec le peu qu’ils ont à se mettre sous la dent (...) la tâche s’avère impossible, prouvant une fois de trop que la présence d’humoristes sur grand écran n’est jamais garante d’éclats de rire.
Isabelle Hontebeyrie - 24 Heures
Certains gags de ce BARBECUE sont très bien vus, Lambert Wilson campe bien son Antoine ravagé par les maux du début de l'âge mûr et, globalement, le long métrage est sympa. Malheureusement le tout sent le déjà-vu (...)
Jean-Michel Normand - Le Monde
(...) BARBECUE d'Éric Lavaine (...) postule au label de "comédie à la française" (donc garanti à haute teneur en ethnologie) dans la lignée de CAMPING (le barbecue, déjà, affleurait), des CH'TIS (...) ou des BONZÉS. De quoi permettre à la merguez party de prétendre à une appellation de phénomène de société d'origine contrôlée.
Bruno Icher - Libération
(...) on a affaire au cas récurrent de la fameuse comédie à la française on-ne-va-pas-au-cinéma-pour-réfléchir-merde-fait-chier. De fait, BARBECUE creuse un sillon déjà profondément labouré: celui des vacances, des retrouvailles entre potes, des familles décomposées mais, dans le fond, «Keskonsaime».
Cécile Mury - Télérama
Malgré un casting de luxe (de Franck Dubosc sobre pour une fois, à Florence Foresti, au naturel désopilant), le film d'Éric Lavaine frise souvent la caricature. Au final, on a le même problème qu'Antoine: ces copains-là, on les a déjà trop fréquentés.
Guillaume Loison - Le Nouvel Observateur
Malgré d’excellents acteurs, (...) un nanar choral de la pire espèce empreint d’une beaufitude détestable. (...) ce sous-"BRONZÉS", qui semble écrit en deux heures et tourné en trois jours, s’apparente à un retour du refoulé d’un genre - la comédie made in France - plus patraque que jamais.
Lambert Wilson - Le Parisien
"Quand j'ai lu le scénario, j'ai trouvé qu'il était très juste sur la crise de la cinquantaine. Moi, je n'ai pas vécu d'infarctus, mais j'ai subi une dépression violente qui m'a laissé sur le carreau pendant des mois. (...) Ce que je trouve joli dans les aventures d'Antoine, c'est qu'on arrive à la conclusion que, même si les amis ont des défauts, on ne peut pas vivre sans eux car ils vous structurent."