Bruno Icher - Libération
AU FIL D'ARIANE est une fable onirique dans laquelle tous les éléments chers au cinéaste sont détournés sur un mode poétique. (...) Sauf que l’entreprise se prend les pieds dans le tapis d’une candeur et d’une naïveté d’autant plus forcées qu’on sait bien (...) que tout ce petit monde a perdu ses illusions depuis longtemps.
Jean-Pierre Lacomme - Le Journal du dimanche
(...) AU FIL D'ARIANE se présente comme "une fantaisie de Robert Guédiguian". Effectivement, comment qualifier autrement cette errance, souvent chaleureuse certes avec les comédiens habituels du cinéaste, mais également inconsistante et naïve dans son propos.
Arnaud Schwartz - La Croix
On ne saurait blâmer Robert Guédiguian d’avoir tenté cet exercice libre qui donne à voir autre chose qu’un spectacle corseté. Il n’est pas sûr pour autant qu'AU FIL D'ARIANE (...) soit aussi «ludique et jubilatoire» pour le spectateur que pour son auteur, en dépit de la présence fidèle de Jean-Pierre Darroussin.
Jacques Morice - Télérama
C'est Ariane au pays des merveilles, version bric-à-brac, entre bazar et collage de fada, parsemé de références (...). Il s'amuse à revisiter son propre cinéma et celui des autres. (...) Une parenthèse savoureuse, malgré ses maladresses. En raison même de ses maladresses, a-t-on envie de dire, synonymes ici de candeur retrouvée.
Isabelle Régnier - Le Monde
Léger, modeste, réalisé sans plus de nécessité que le désir de célébrer cette union si fertile, ce film [que Guédiguian] qualifie lui-même de «fantaisie» offre un moment de plaisir en compagnie de cette famille d'acteurs heureuse de se retrouver pour un tour de piste.
Christophe Caron - La Voix du Nord
L’apparente désinvolture de ce non-récit cache (...) un des films les plus personnels de son auteur qui ne se prive pas pour citer Lacan / Tchekhov, Pasolini / Fellini, Brecht / Weil et surtout Jean Ferrat, dont la rengaine obstinée finit par faire sourire. (...) Guédiguian signe sans doute là son film le plus bancal mais aussi le plus poétique.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Inutile de dire qu'avec ce film ouvert à tous les vents, bercé par Aragon et Jean Ferrat, visité par Kurt Weill et Bertolt Brecht, (...) le bon Robert ne va pas se faire que des amis. Les adeptes du rêve éveillé, les poètes (...) goûteront à tous les reflets irisés de cette parenthèse enchantée. (...) [Les] autres [risquent d'être] allergiques à ce type de récit.