Esp. 2014. Drame de Claudia Llosa avec Jennifer Connelly, Cillian Murphy, Mélanie Laurent. Avec l'aide d'une journaliste française, un fauconnier part à la recherche de sa mère, une guérisseuse avec laquelle il était en froid depuis vingt ans. Récit laborieux à saveur ésotérique. Sujets délicats abordés avec un certain doigté. Réalisation sans éclat. Interprétation intense mais peu nuancée. (sortie en salle: 5 juin 2015)
Avec l'aide d'une journaliste française, un fauconnier part à la recherche de sa mère, une guérisseuse avec laquelle il était en froid depuis vingt ans. Récit laborieux à saveur ésotérique. Sujets délicats abordés avec un certain doigté. Réalisation sans éclat. Interprétation intense mais peu nuancée. (sortie en salle: 5 juin 2015)
Dans ce troisième long métrage, la Péruvienne Claudia Llosa renoue avec des ambiances ésotériques pour aborder des sujets délicats, dans ce cas-ci la mort tragique d'un enfant, les affres du deuil et la culpabilité. Pour son premier film en langue anglaise, la réalisatrice de FAUSTA a planté sa caméra dans les paysages hivernaux et dénudés du Manitoba. Malheureusement, elle n'a pas su exploiter de manière expressive ou inventive ces espaces vastes et plats. D'autre part, malgré des moments touchants et un traitement plein de doigté, le récit ne lève pas, en raison de ses alternances temporelles laborieuses, qui génèrent même parfois de la confusion. Enfin, la distribution de cette coproduction internationale déçoit. D'entrée de jeu, Jennifer Connelly impose un ton tragique dont elle se départit rarement, imitée en cela par Cillian Murphy, intense mais lourd en fils écorché vif. Mélanie Laurent n'est guère plus nuancée dans un rôle aux contours mal définis.
Texte : André Lavoie
Peter Debruge - Variety
In the end, everything fits together rather ingeniously, though it’s clear that in orchestrating her needlessly complicated nonlinear narrative, Llosa has mistaken confusion for suspense.
André Lavoie - Le Devoir
Toute cette bouillabaisse nouvelâgiste souffre (...) d’un rythme poussif, faisant la belle part aux longs silences angoissés, reprenant des postures névrotiques d’un certain cinéma canadien-anglais qui s’étonne encore de ne susciter que l’indifférence.
Sylvie St-Jacques - La Presse
En superposant délicatement les époques et avec un accent sur la création d'atmosphères, ALOFT entretient un mystère sur l'intériorité et les intentions de ses protagonistes, ce qui nous laisse avec une impression ultime de superficialité.