Bel. 2014. Drame de moeurs de Fabrice Du Welz avec Lola Duenas, Laurent Lucas, Helena Noguerra. Escroquée par un beau parleur, une préposée à la morgue abandonne sa fillette et le suit dans ses entreprises criminelles. Adaptation libre et fiévreuse d'un fait divers des années 1940 aux États-Unis. Histoire d'amour fou dérangeante et pathétique. Réalisation angoissante. Recherche visuelle. L. Duenas intense. L. Lucas solide.
Escroquée par un beau parleur, une préposée à la morgue abandonne sa fillette et le suit dans ses entreprises criminelles. Adaptation libre et fiévreuse d'un fait divers des années 1940 aux États-Unis. Histoire d'amour fou dérangeante et pathétique. Réalisation angoissante. Recherche visuelle. L. Duenas intense. L. Lucas solide.
Le Belge Fabrice Du Welz (VINYAN, l'inédit CALVAIRE) signe une adaptation libre et fiévreuse de l'histoire des "Tueurs de la lune de miel", qui a défrayé la chronique dans les années 1940 aux États-Unis, et qui a déjà été portée à l'écran par Leonard Kastle en 1969 et Arturo Ripstein en 1996. Il est vrai que ce récit d'amour fou, à la fois dérangeant et pathétique, se prête fort bien au cinéma, avec ses passions exacerbées et ses violences sanglantes causées par une jalousie impulsive. Lola Duenas (VOLVER) joue avec une extraordinaire intensité cette protagoniste pathologiquement possessive et totalement dénuée de scrupules. Dans la peau de Michel, alter ego de Ray Fernandez, Laurent Lucas (LEMMING, CALVAIRE) est très solide, surtout dans la première partie où il joue à fond de son pouvoir de séduction, tout en luttant contre d'atroces migraines, comme le vrai Fernandez. Ces moments de désorientation, très angoissants, sont parfaitement rendus dans la mise en scène, riche en recherche visuelle. (texte rédigé en octobre 2014, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Louis-Paul Rioux