Port. 2013. Drame de Sergio Tréfaut avec Maria de Medeiros, Isabel Ruth, Makena Diop. En 1997, à l'aéroport de Faro au Portugal, une Ukrainienne venue rejoindre son mari d'origine sénégalaise est placée en détention par les autorités douanières. Dénonciation éloquente des errements de la bureaucratie, inspirée d'une histoire vraie. Mise en scène d'un grand dénuement. Noir et blanc somptueux. Jeu très crédible de M. de Medeiros. (sortie en salle: 25 avril 2014)
En 1997, à l'aéroport de Faro au Portugal, une Ukrainienne venue rejoindre son mari d'origine sénégalaise est placée en détention par les autorités douanières. Dénonciation éloquente des errements de la bureaucratie, inspirée d'une histoire vraie. Mise en scène d'un grand dénuement. Noir et blanc somptueux. Jeu très crédible de M. de Medeiros. (sortie en salle: 25 avril 2014)
L'histoire tumultueuse de Maria Itaki aurait pu faire l'objet d'une biographie au souffle épique. Le Brésilien Sergio Tréfaut a préféré poser son regard sur un bref épisode tenant en 24 heures, moment charnière dans la relation de l'immigrante ukrainienne avec son pays d'adoption. Le titre ne manque pas d'ironie dans la mesure où la protagoniste ne quitte jamais les corridors et les bureaux de l'aéroport. Ce décor aseptisé trouve sa correspondance dans l'approche minimaliste et dépouillée de la mise en scène, le noir et blanc somptueux conférant à cette triste tranche de vie un aspect quasi onirique. De manière un peu étonnante, la Portugaise Maria de Medeiros (POULET AUX PRUNES) se révèle très crédible dans la peau d'une Slave, en plus d'exprimer avec sensibilité la fragilité de cette victime des errements de la bureaucratie et des lois impitoyables qui protègent les frontières.
Texte : André Lavoie
Mario Cloutier - La Presse
Dans une plastique particulière, Tréfaut tente une description chirurgicale des faits, mais sa dénonciation en noir et blanc souffre malheureusement d'un manque de «gris». Son propos devient simpliste, voire grossier. Malgré ses très belles qualités, ce VOYAGE AU PORTUGAL finit par lasser.
André Lavoie - Le Devoir
Cette description d’un cauchemar bureaucratique se décline en plusieurs langues, les traductions laborieuses se télescopant, soulignant ainsi l’incapacité à établir un véritable dialogue. (...) VOYAGE AU PORTUGAL devient alors le symbole de la tour de Babel européenne.