Fr. 2013. Drame biographique de Martin Provost avec Emmanuelle Devos, Sandrine Kiberlain, Catherine Hiegel. En 1945, Violette Leduc fait la connaissance de l'écrivaine Simone de Beauvoir, qui devient sa bienfaitrice et l'introduit dans les cercles littéraires parisiens. Production classique sur la rencontre de deux grands esprits. Quelques longueurs. Scènes intimistes très fortes. Compositions solides de E. Devos et S. Kiberlain. (sortie en salle: 29 novembre 2013)
En 1945, Violette Leduc fait la connaissance de l'écrivaine Simone de Beauvoir, qui devient sa bienfaitrice et l'introduit dans les cercles littéraires parisiens. Production classique sur la rencontre de deux grands esprits. Quelques longueurs. Scènes intimistes très fortes. Compositions solides de E. Devos et S. Kiberlain. (sortie en salle: 29 novembre 2013)
Après le formidable SÉRAPHINE, Martin Provost remonte le fil d'un autre destin d'artiste tourmentée avec cette production classique, modérément éloquente, centrée sur la relation de deux grands esprits, l'un torturé mais libre (Leduc), l'autre indépendant mais respectueux des règles (De Beauvoir). Le film trop long, dont l'action se déroule sur vingt ans sans que le passage du temps ne se fasse vraiment sentir, a du mal à concilier les scènes de reconstitution d'époque, un peu étriquées, avec celles, intimistes mais plus amples et libres, consacrées aux face à face entre Leduc et De Beauvoir. Celles-ci constituent les moments forts de ce "biopic" dans lequel se dessine aussi, presque en miroir, la relation de Violette avec sa mère, jouée par l'excellente Catherine Hiegel. Un peu coincée dans la peau d'une femme peu aimable et qui ne s'aime pas, Emmanuelle Devos projette de Violette Leduc une image d'enquiquineuse de génie qui cadre bien avec celle que l'histoire a enregistrée. Dans la peau de Simone De Beauvoir, Sandrine Kiberlain brille de l'éclat de l'intelligence.
Texte : Martin Bilodeau
Marc-André Lussier - La Presse
(...) au-delà des performances des deux actrices principales, ce drame biographique a aussi le mérite d'attirer l'attention sur l'oeuvre d'une écrivaine qui fut l'une des premières à évoquer franchement sa condition de femme à travers la littérature.
Bruno Icher - Libération
(...) à brosser avec tant de conviction un portrait de victime, (...) le film finit par désincarner tout ce qui entoure son personnage principal, à l’image de Simone de Beauvoir, figée dans le chignon de Sandrine Kiberlain, dont le rôle reste cantonné à celui de bienfaitrice qui a fait ce qu’elle a pu.
Christophe Carrière - L'Express
Moins réjouissant que SÉRAPHINE, le nouveau film de Martin Provost manque de rythme. Avec vingt minutes en moins, il était formidable. Il n'est qu'intéressant. Ce n'est déjà pas mal.
Martin Provost - Métro
"Je fais des portraits de femmes qui me paraissaient essentiels dans l’histoire de l’art. C’était nécessaire pour moi de me rapprocher d’elles, de leur redonner une chance et de les comprendre, de mieux les connaître."
Franck Nouchi - Le Monde
Les rapports qu'entretenaient Violette Leduc et Simone de Beauvoir constituent le principal intérêt du film de Martin Provost. Les performances d'Emmanuelle Devos et de Sandrine Kiberlain y sont pour beaucoup. (...) Autre composition remarquable, celle de Jacques Bonnaffé, étonnant Jean Genet.
Pierre Murat - Télérama
Ce sont deux monstres littéraires qu'on observe, rigoureusement opposés, liés, cependant, par la certitude du talent de l'autre. Entre Emmanuelle Devos, actrice de l'imperceptible, et Sandrine Kiberlain, impassible, (...) les rencontres deviennent des moments fascinants dans leur épure même.
Arnaud Schwartz - La Croix
Porté avec beaucoup de justesse par Emmanuelle Devos et Sandrine Kiberlain, le film plonge le spectateur dans l’après-guerre et les années 1960. (...) Cette œuvre forte sur la difficulté à naître en tant qu’artiste, sur la solitude et la frustration, est pleine des aspérités et des ambivalences de son personnage.