L’AVIS DE MEDIAFILM

Lasse Hallström (CHOCOLAT, CASANOVA) s'était déjà égaré dans l'univers de l'écrivain Nicholas Sparks avec DEAR JOHN, et cet échec ne semble pas avoir freiné ses ardeurs, ou aiguisé son flair, puisqu'il récidive avec SAFE HAVEN. On y retrouve le même ton sirupeux et les mêmes enjeux sentimentaux simplistes qui font le délice des nombreux lecteurs de l'auteur et le désespoir de ses détracteurs. Mais cette fois, le récit est pimenté d'un soupçon de suspense autour d'un policier déséquilibré, et de quelques éléments fantastiques incongrus dont la signification n'est révélée qu'à la toute fin du film. Tout cela est servi d'une manière purement académique, pour ne pas dire mécanique. Hallström aligne une succession de paysages idylliques, très près de la carte postale, et convoque deux acteurs au physique parfait, Josh Duhamel (WHEN IN ROME, la série des TRANSFORMERS) et Julianne Hough (ROCK OF AGES), qui défendent du mieux qu'ils peuvent des personnages sans réelle profondeur.

Texte : André Lavoie