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Un Château en Italie

Fr. 2013. Comédie dramatique de Valeria Bruni Tedeschi avec Valeria Bruni Tedeschi, Louis Garrel, Filippo Timi. Une actrice quadragénaire instable, issue d'une riche famille italienne, entame une liaison avec un jeune confrère français. Barbant exercice d'autofiction. Récit tragi-comique brouillon, d'inspiration tchékovienne. Réalisation organique. Interprétation exaltée. (sortie en salle: 20 décembre 2013)

Général
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Un Château en Italie (Un Château en Italie)

Général Général

Fr. 2013. Comédie dramatique de Valeria Bruni Tedeschi avec Valeria Bruni Tedeschi, Louis Garrel, Filippo Timi.

Une actrice quadragénaire instable, issue d'une riche famille italienne, entame une liaison avec un jeune confrère français. Barbant exercice d'autofiction. Récit tragi-comique brouillon, d'inspiration tchékovienne. Réalisation organique. Interprétation exaltée. (sortie en salle: 20 décembre 2013)

Louise, une actrice quadragénaire instable issue d'une riche famille italienne ayant immigré en France pour fuir les Brigades rouges, entame une liaison avec Nathan, un confrère de vingt ans son cadet. Mais son bonheur est assombri. Par le château familial dans le Piémont qui se dégrade de plus en plus, au grand désespoir de sa mère. Par la mort prochaine de son frère Ludovic, atteint du sida. Par les remontrances de Serge, qui vit aux crochets des membres de cette famille dysfonctionnelle à qui il reproche leur égoïsme. Les rôles se faisant rares, Louise annonce à Nathan qu'elle souhaite avoir un enfant de lui. Mais le jeune homme, qui mène nonchalamment sa vie et sa carrière, n'est pas tellement chaud à l'idée de devenir père.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce barbant exercice d'autofiction par l'actrice et cinéaste Valeria Bruni Tedeschi (IL EST PLUS FACILE POUR UN CHAMEAU) ressasse ses thèmes de prédilection (famille, privilège, maternité) à travers un récit tragi-comique brouillon, largement improvisé, qui cultive l'ennui et l'indifférence. D'inspiration tchékovienne, le scénario suit l'évolution, sur fond de régime économique en déclin (pensez "La Cerisaie" et "Oncle Vania"), d'enfants gâtés se complaisant dans leurs malheurs. La mise en scène possède un je-ne-sais-quoi d'organique, en phase avec le biorythme de cette exaspérante quadragénaire au centre du film, campée par une Bruni Tedeschi qui s'auto-parodie en mode hystérique. Défendant des personnages égocentriques et antipathiques, les interprètes, dont la mère et l'ex-petit ami de l'actrice-cinéaste, jouent avec exaltation.

Texte : Manon Dumais

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