Can. 2013. Drame de Robert Lepage, Pedro Pires avec Lise Castonguay, Frédérike Bédard, Hans Piesbergen. Les destins interreliés d'une libraire schizophrène, de sa soeur chanteuse atteinte d'une tumeur au cerveau et du nouvel amoureux de celle-ci, un neurochirurgien allemand. Oeuvre mélancolique inspirée de la pièce "Lipsynch". Réalisation ingénieuse, stylisée, un peu figée parfois. Belles compositions d'images. Excellente L. Castonguay. (sortie en salle: 25 octobre 2013)
Les destins interreliés d'une libraire schizophrène, de sa soeur chanteuse atteinte d'une tumeur au cerveau et du nouvel amoureux de celle-ci, un neurochirurgien allemand. Oeuvre mélancolique inspirée de la pièce "Lipsynch". Réalisation ingénieuse, stylisée, un peu figée parfois. Belles compositions d'images. Excellente L. Castonguay. (sortie en salle: 25 octobre 2013)
La voix, la parole, associées à la mémoire et à l'imaginaire, constituent le fil conducteur de cette oeuvre à quatre mains inspirée de la pièce "Lipsynch", création collective de la compagnie Ex Machina mise en scène par Robert Lepage (LE CONFESSIONNAL). La réalisation hyper stylisée, entre le tableau et l'installation, manque un peu de spontanéité. Mais jamais d'ingéniosité. Fidèle à sa signature - compositions saisissantes, transitions insolites, effets visuels bluffants -, Lepage et son coréalisateur et directeur-photo Pedro Pires ("Danse macabre", "Hope") forgent un climat d'une mélancolie douce et prenante, qui repose davantage sur la force des images que sur celle du récit qui les met en mouvement. Or, paradoxalement, ces images, pourtant issues d'une caméra HD, manquent un peu de lustre, comme si les auteurs avaient voulu (mais le parti pris n'est pas clair) leur donner la patine d'une toile de maître. Au nombre des éléments de TRIPTYQUE susceptibles de marquer l'imaginaire, on compte l'interprétation sobre et profonde de Lise Castonguay, émouvante et vraie en libraire schizophrène.
Texte : Martin Bilodeau
Robert Lepage - Voir
"Le film parle beaucoup du langage, on y parle français, anglais, allemand et la langue de Gauvreau qui est l’exploréen. Un vrai polyglotte a plusieurs personnalités, il y a donc la préoccupation de l’identité à travers la langue. Nous sommes très préoccupés par notre langue, parce que notre identité y est intimement liée."
Alexandre Vigneault - La Presse
C'est une oeuvre qui affiche clairement son parti pris poétique et son refus des conventions. Un film d'art, en quelque sorte, qui observe avec poésie des drames humains davantage qu'une fiction qui les exploite pour émouvoir.
Véronique Harvey - 24 Heures
Ensemble, Robert Lepage et son complice ont (...) réussi à créer une fresque urbaine contemporaine qui charme par sa facture visuelle ultraléchée et ses références à l'imagerie religieuse. Par contre, il règne une certaine froideur tout au long du récit, une froideur qui finit par nous glacer le sang.