Fr. 2013. Drame sentimental de Axelle Ropert avec Cédric Kahn, Louise Bourgoin, Laurent Stocker. Deux frères pédiatres qui pratiquent en tandem tombent amoureux à tour de rôle de la mère célibataire d'une jeune patiente diabétique. Fine exploration de liens fraternels. Quelques flottements au plan psychologique. Réalisation attentive, introspective. Trio d'interprètes fort relevé. (sortie en salle: 13 décembre 2013)
Deux frères pédiatres qui pratiquent en tandem tombent amoureux à tour de rôle de la mère célibataire d'une jeune patiente diabétique. Fine exploration de liens fraternels. Quelques flottements au plan psychologique. Réalisation attentive, introspective. Trio d'interprètes fort relevé. (sortie en salle: 13 décembre 2013)
La réalisatrice de LA FAMILLE WOLBERG explore de nouveau avec finesse des liens familiaux complexes, cette fois au coeur d'un touchant triangle amoureux que n'aurait pas renié Truffaut. Axelle Ropert a particulièrement su exprimer la solitude et le vide existentiel qui étreignent des hommes s'étant jusque-là accommodés d'une vie de célibataire. Et depuis le magnifique LES CONFESSIONS DU DOCTEUR SACHS de Michel Deville, rarement la profession médicale n'aura été aussi amoureusement illustrée au cinéma. Quelques touches d'humour allègent un récit économe, à l'écriture précise, qui n'évite toutefois pas certains flottements sur le plan psychologique. La réalisation attentive, introspective, est tout au service d'un trio d'interprètes très relevé: Laurent Stocker (ENSEMBLE C'EST TOUT) confère ce qu'il faut de fragilité à son personnage de cadet laissé-pour-compte, Louise Bourgoin (UN HEUREUX ÉVÉNEMENT) se fait plus sobre qu'à l'habitude en femme paumée quasi inconsciente de ses charmes, et le cinéaste-acteur Cédric Kahn (ALYAH) épate dans le rôle de l'aîné en contrôle, qui lâche enfin prise pour s'éveiller à la vie et à l'amour.
Texte : Louis-Paul Rioux
Jacques Mandelbaum - Le Monde
(...) pas de tragédie ici. Les deux frères s'aiment trop pour cela. Juste de la cruauté et de l'amour, du hasard et de la fatalité. (...) Le train-train, quoi, de l'injustice et du bonheur quotidiens, mais troussé avec une élégance souveraine. (...) Kahn et Stocker, stupéfiants, ont trouvé la juste note de ces vieux garçons bouleversants.