G.-B. 2013. Drame de Richard Ayoade avec Jesse Eisenberg, Mia Wasikowska, Wallace Shawn. Un jeune homme timide voit son sosie parfait, un individu charismatique et sûr de lui, le supplanter auprès de ses collègues et de l'élue de son coeur. Adaptation fidèle à l'essence du roman de Dostoïevski. Climat de paranoïa palpable. Réalisation stylisée, plutôt théâtrale. Bonne performance de J. Eisenberg dans deux rôles aux antipodes. (sortie en salle: 13 juin 2014)
Un jeune homme timide voit son sosie parfait, un individu charismatique et sûr de lui, le supplanter auprès de ses collègues et de l'élue de son coeur. Adaptation fidèle à l'essence du roman de Dostoïevski. Climat de paranoïa palpable. Réalisation stylisée, plutôt théâtrale. Bonne performance de J. Eisenberg dans deux rôles aux antipodes. (sortie en salle: 13 juin 2014)
Avec sa réalisation stylisée mais par trop théâtrale, son climat de paranoïa palpable et ses éclairages glauques, cette adaptation fidèle à l'essence du roman de Dostoïevski rappelle l'univers du tandem Jeunet et Caro (DELICATESSEN, LA CITÉ DES ENFANTS PERDUS). Dénuée de la dimension politique du récit original, peuplée de personnages clownesques, cette mouture de Richard Ayoade (SUBMARINE) formule une réflexion tragi-comique sur l'aliénation et la déshumanisation du monde du travail. Si réussi soit-il, l'ensemble tourne quelque peu à vide en fin de partie alors que l'accent est mis sur la cruauté du sort du protagoniste plutôt que sur son profil psychologique. Bref, cet exercice de style force surtout l'admiration pour sa direction artistique très étudiée. Tenant deux rôles aux antipodes, Jesse Eisenberg (THE SOCIAL NETWORK) livre une bonne performance.
Texte : Manon Dumais
Odile Tremblay - Le Devoir
Le film aurait pu être sinistre, mais porté par la distanciation des interprètes, trois doigts de folie et des situations sans bon sens, il déborde d’humour. (...) Mais THE DOUBLE, après sa brillante mise en abyme, fait du surplace, et la dernière partie perd son rythme, sans démériter dans son esthétique de fin du monde.
Richard Ayoade - Métro
"Dans le roman, vous sentez l'oppression des classes. (...) Nous ne voulions pas entrer dans [ces] considérations (...) parce que ça ne semblait pas nécessaire pour traiter de la psychologie de la solitude. (...) Ça me semblait mieux de créer quelque chose où quelqu'un se sentirait oppressé par son travail."
Catherine Schlager - La Presse
Pour son deuxième long métrage, Richard Ayoade offre une réalisation éblouissante. Les images sont splendides. (...) Le travail sur le son est également remarquable. (...) Évidemment, le film souffre d'un air de déjà-vu, (...) sans jamais trop savoir où se positionner entre drame, suspense et comédie.