G.-B. 2013. Science-fiction de Jonathan Glazer avec Scarlett Johansson, Jeremy McWilliams, Linsey Taylor Mackay. Une extraterrestre ayant l'apparence d'une femme très séduisante arpente les rues d'Édimbourg à la recherche d'hommes solitaires qu'elle fait monter à bord de sa voiture puis disparaître. Méditation inspirée et prenante sur le concept d'humanité. Récit minimaliste, quasi mutique. Climat anxiogène. Mise en scène ample et atmosphérique. Composition saisissante de S. Johansson. (sortie en salle: 9 mai 2014)
Une extraterrestre ayant l'apparence d'une femme très séduisante arpente les rues d'Édimbourg à la recherche d'hommes solitaires qu'elle fait monter à bord de sa voiture puis disparaître. Méditation inspirée et prenante sur le concept d'humanité. Récit minimaliste, quasi mutique. Climat anxiogène. Mise en scène ample et atmosphérique. Composition saisissante de S. Johansson. (sortie en salle: 9 mai 2014)
Cette méditation sur ce qui caractérise la race humaine passe de l'ombre à la lumière au fil d'un récit minimaliste, quasi mutique, anxiogène et parfois terriblement cruel, stimulé par la composition fascinante de Scarlett Johansson. L'actrice relève avec nuance et sans esbroufe ce défi qui consiste à être à la fois absente et présente, à des degrés variables d'une scène à l'autre. Pareillement, la mise en scène ample et atmosphérique du rare Jonathan Glazer (SEXY BEAST, BIRTH) calibre le climat chaud-froid au degré près, et entraîne dans son mystère les passagers ouverts à cette expérience hors du commun. Et pour cause: cet objet hybride et singulier porte l'écho des cinémas de David Lynch (on pense à MULHOLLAND DRIVE) et de Stanley Kubrick (bonjour EYES WIDE SHUT), transposé dans le décor naturaliste du RED ROAD d'Andrea Arnold. Sans pâlir de la comparaison, ce qui en soi tient de l'exploit.
Texte : Martin Bilodeau
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
Ce long métrage indépendant, à l'esthétisme visuel et sonore singulier, évoque davantage une vidéo expérimentale d'art contemporain, quasiment dépourvue de narration et de dialogues, parfois répétitive, et qui exerce un certain pouvoir de fascination.
Jonathan Glazer - Métro
"Je ne pense certainement pas avoir fait un film misogyne. Ma caméra n'est pas misogyne. Je crois que, même durant les scènes de nudité, on sent que Scarlett est vraiment en contrôle de tout ça. À la limite, ça "désérotise" le tout ."
Isabelle Hontebeyrie - 24 Heures
Le tout est présenté (...) avec une lenteur qui finit par être abrutissante. Par contre, les images sont magnifiques et le début est suffisamment intrigant pour qu'on reste. (...) Mais le mauvais l'emporte vite et l'on finit par s'ennuyer ferme.
Scott Foundas - Variety
Scarlett Johansson stars as a woman who falls to Earth (...) in UNDER THE SKIN, an undeniably ambitious but ultimately torpid and silly tale of an alian on the prowl in human clothing that marks the long-awaited third feature by SEXY BEAST director Jonathan Glazer.
Jean Siag - La Presse
Scarlett Johansson (...) a une présence extraordinaire à l'écran. (...) elle contribue efficacement à cette aura de mystère qui enveloppe le film. (...) Un film déstabilisant mais hypnotisant, qui se dépose tout doucement en nous, à condition que l'on soit ouvert à ce mode de narration atypique.
François Lévesque - Le Devoir
(...) du roman de Michel Faber, Glazer a gardé le concept qu’il a dépouillé au maximum. (...) Il en résulte un canevas presque vierge sur lequel le cinéphile a tout loisir de projeter du contenu. Ainsi, d’aucuns y verront une proposition féministe. (...) À l’inverse, d’autres voudront décrier une allégorie machiste.