Can. 2013. Drame psychologique de Chloé Robichaud avec Sophie Desmarais, Jean-Sébastien Courchesne, Geneviève Boivin-Roussy. Invitée à participer au club d'athlétisme d'une grande université montréalaise, une coureuse de demi-fond de Québec accepte l'aide d'un ami secrètement amoureux d'elle. Oeuvre fine et vigoureuse, d'une lenteur calculée. Traitement austère épousant la subjectivité de l'héroïne. Bons interprètes. (sortie en salle: 7 juin 2013)
Invitée à participer au club d'athlétisme d'une grande université montréalaise, une coureuse de demi-fond de Québec accepte l'aide d'un ami secrètement amoureux d'elle. Oeuvre fine et vigoureuse, d'une lenteur calculée. Traitement austère épousant la subjectivité de l'héroïne. Bons interprètes. (sortie en salle: 7 juin 2013)
Chloé Robichaud a relevé avec ce premier long métrage un défi paradoxal: exprimer avec une lenteur calculée les aspirations conscientes et inconscientes d'une fille qui court, court, court. Austère et étudiée, l'oeuvre transcende l'apathie de son héroïne - très bien défendue par une Sophie Desmarais en plein contrôle de son jeu - pour en révéler, timidement et par intermittence, la part lumineuse. La sincérité de la démarche et la vigueur du trait aplanissent les imperfections qui apparaissent ici et là, et donnent à ce film sur le temps, le temps de prendre son élan. Les tons délavés, les cadrages étudiés, souvent fixes, renvoient à la subjectivité du personnage monomaniaque, qui avance entre deux lignes blanches. Si plusieurs instants se démarquent par leur puissance sourde, on retient en premier lieu celui, magique, du party de karaoke, où Sarah prend conscience de son attirance pour Zoey (ardente Geneviève Boivin-Roussy), sous le nez d'un Antoine (excellent Jean-Sébastien Courchesne) dépité.
Texte : Martin Bilodeau
Stéphane Defoy - Ciné-Bulles
Joli film qui s'inspire des aléas de la jeunesse, SARAH PRÉFÈRE LA COURSE ne parvient à transmettre la passion dévorante de son héroïne que partiellement. (...) [le spectateur] ne parvient [pas] à comprendre ce qui motive tant Sarah à courir.
Jean-Marie Lanlo - Séquences
(...) malgré un portrait justement brossé, (...) [l']éparpillement du scénario ne permet pas à SARAH PRÉFÈRE LA COURSE de combler pleinement nos attentes. Le film comporte cependant de belles qualités. Le cadre est très soigné, les dialogues rares sont ciselés avec humour (...) et le regard que porte la cinéaste sur Sarah est sincère et respectueux.
Justin Chang - Variety
In a performance marked by intense watchfulness and very little dialogue, Desmarais signals these inner revelations adroitly enough. (...) But there’s a limit to how much interest most viewers will invest in a central figure so willfully, frustratingly blank, and so seemingly devoid of basic social graces.
Marc-André Lussier - La Presse
SARAH PRÉFÈRE LA COURSE distille un charme subtil. (...) Il fait aussi partie de ces films qui se laissent apprécier sans toutefois vraiment faire vibrer. À ce chapitre, le scénario aurait sans doute gagné en émotion s'il y avait eu un peu plus de chair autour de l'os.
Jordan Mintzer - The Hollywood Reporter
(...) Robichaud’s direction has a few too many indie film tics, with lots of dead air hanging in between the minimalist dialogues, and the kind of deliberate insert shots. (...) Where the film does succeed is in the nicely handled performances, especially from Desmarais.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Il y a de belles choses dans ce premier film réalisé avec sobriété et finesse. La jeune cinéaste affiche un talent certain pour le cadrage. (...) Les problèmes [du film] se situent davantage sur le plan du scénario, trop mince et inégal. (...) son personnage central demeure trop froid et distant pour qu'on réussisse à s'y attacher.
Mark Adams - Screen Daily
The real revelation (...) is the impressively rounded performance from young Sophie Desmarais, who impressively manages to play the humour as well as the drama; looks at ease on the running track, and strikes up a fine rapport with her co-stars.
Véronique Harvey - 24 Heures
(...) Chloé Robichaud (prometteuse!) présente un premier long métrage fort et esthétique, qui traite de la détermination et de la poursuite d'un objectif, le tout marqué par le jeu exemplaire de Sophie Desmarais. Toutefois, le film peine à atteindre sa vitesse de croisière tant il est contraint dans la rigidité.
Brendan Kelly - The Gazette
The trouble is that everything stays on the surface. Sarah’s just an enigma. The screenplay never explains why she’s so obsessed with running or how she really feels about Antoine. In fact, all of her emotions are left unexplained. (...) Desmarais is great.
Manon Dumais - Voir
D’une belle retenue, Sophie Desmarais prête sa grâce mutine (...) à ce personnage de jeune coureuse (...) énigmatique. (...) Dépourvu des excès d’un premier film, SARAH PRÉFÈRE LA COURSE souffre [de trop de] sagesse. Un peu plus de folie ou de poésie aurait sans doute contribué à rendre l’ensemble moins rigide.
Par : Michaël Gagnon, Sherbrooke
Scénario simple s’intéressant à la classe moyenne. Réalisation honnête. Mise en scène crédible. Rythme inégal. Mise en image de qualité naviguant entre la caméra à l’épaule et les gros plans. Bande sonore appropriée maximisant l’intensité dramatique. Conclusion abrupte bien amenée. Bons comédiens. S. Desmarais convaincante en jeune femme tourmentée et réservée.
J'attribue à ce film la Cote