G.-B. 2013. Drame sentimental de Carlo Carlei avec Douglas Booth, Hailee Steinfeld, Ed Westwick. À Vérone durant la Renaissance, l'amour de deux jeunes amants est empoisonné par la haine qui oppose leurs familles respectives. Adaptation mièvre et sans vigueur de la pièce de William Shakespeare. Texte original charcuté. Développements précipités. Mise en scène racoleuse. Interprétation exagérément théâtrale. (sortie en salle: 11 octobre 2013)
À Vérone durant la Renaissance, l'amour de deux jeunes amants est empoisonné par la haine qui oppose leurs familles respectives. Adaptation mièvre et sans vigueur de la pièce de William Shakespeare. Texte original charcuté. Développements précipités. Mise en scène racoleuse. Interprétation exagérément théâtrale. (sortie en salle: 11 octobre 2013)
Swarovski, la multinationale autrichienne de la joaillerie, inaugure une filiale de production cinématographique avec cette nouvelle adaptation de la célèbre pièce de William Shakespeare. Le résultat déçoit à tous les points de vue. Le scénariste Julian Fellowes (GOSFORD PARK, la série DOWNTOWN ABBEY) a allègrement charcuté le texte original pour ne garder que le squelette de l'intrigue. Par conséquent, l'ensemble manque de cohésion et les scènes s'enchainent avec précipitation. Privé des éléments qui auraient pu l'aider à creuser l'émotion, l'Italien Carlo Carlei (LA COURSE DE L'INNOCENT) a recourt, pour bien faire sentir au spectateur les tourments de ses amants tragiques, à un lot d'effets larmoyants accentués par la musique emphatique d'Abel Korzeniowski (A SINGLE MAN, W.E.). La talentueuse distribution fait de son mieux, malgré une direction d'acteurs qui prend trop souvent le parti d'une théâtralité exagérée. Avec pour résultat un divertissement mièvre et sans vigueur, futile prétexte à une longue et ennuyeuse publicité pour les bijoux Swarovski.
Texte : Marie-Claire Dugas