Can. 2013. Drame de Jeff Barnaby avec Kawennahere Devery Jacobs, Glen Gould, Mark Antony Krupa. En 1976, dans une réserve Mi'gMaq du Québec, une adolescente exerce une vengeance sur le fonctionnaire corrompu et sadique qui gère le pensionnat local. Scénario manquant de ligne directrice. Récit de vengeance plutôt primaire. Éléments surnaturels peu convaincants. Bonne composition d'images. Interprétation inégale. (sortie en salle: 28 février 2014)
En 1976, dans une réserve Mi'gMaq du Québec, une adolescente exerce une vengeance sur le fonctionnaire corrompu et sadique qui gère le pensionnat local. Scénario manquant de ligne directrice. Récit de vengeance plutôt primaire. Éléments surnaturels peu convaincants. Bonne composition d'images. Interprétation inégale. (sortie en salle: 28 février 2014)
L'Amérindien Jeff Barnaby démontre un talent certain pour la composition d'images dans ce premier long métrage tourné avec un budget restreint. Mais son scénario manque de rigueur et a tendance à s'éparpiller, entre dénonciation superficielle des abus des Blancs envers les autochtones, peinture convenue de l'alcoolisme endémique dans les réserves, récit de vengeance plutôt primaire et sous-intrigue surnaturelle peu convaincante. L'interprétation est par ailleurs très inégale. La jeune Kawennahere Devery Jacobs a certes de la présence mais son jeu manque de nuances. Mark Antony Krupa (WILD HUNT) campe de manière caricaturale un méchant Blanc dessiné à gros traits. Enfin, Glen Gould ("Elijah") en fait des tonnes en champion exalté de la fierté amérindienne. Le reste de la distribution frise l'amateurisme.
Texte : Louis-Paul Rioux
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Si la trame générale de RIMES POUR REVENANTS est noire, Jeff Barnabby réussit à livrer un propos qui n'est ni lourd, ni pesant. Possédant un style visuel unique, il mêle habilement références modernes (...) et histoire du milieu du siècle dernier.
Jean-Marie Lanlo - Séquences
[La] réalisation, très inégale, n’est pas toujours (...) maîtrisée et le scénario plein de bonnes intentions se laisse parfois aller en glissades incontrôlées (...). Cependant, les (...) bonnes choses que l’on peut voir ici et là nous donnent envie de suivre la carrière de Barnaby.
Odile Tremblay - Le Devoir
Le jeu naturel des acteurs autochtones [force l’admiration]. (...) Le scénario aurait gagné à être mieux développé. (...) nourri de la vision d’artiste [de] Jeff Barnaby (...), RIMES POUR REVENANTS se révèle une oeuvre dotée d’un regard original.
Chris Knight - The Gazette
Aila makes for a fascinating, strong-willed character at the centre of the film. (...) the gas mask she wears while airbrushing provides a darkly appropriate symbol for the film’s moody tone. Jacobs plays her as quietly watchful and above all practical.
Jeff Barnaby - Canoe.ca
"Quand j'ai imaginé cette histoire de revanche, j'ai rapidement pensé à ce personnage de jeune fille qui se bat pour survivre dans un environnement très violent et hostile. (...) Avec Aila, on est collés sur l'identité autochtone."
Chantal Guy - La Presse
RIMES POUR REVENANTS aurait pu être un film particulièrement lourd (et il l'est souvent, dans des scènes d'une cruauté pénible), mais le réalisateur a trouvé un angle onirique qui offre de véritables moments de grâce ou d'humour.