Can. 2013. Drame de Rudy Barichello avec Vincent Hoss-Desmarais, Stephen McHattie, Maria de Medeiros. Stimulé par sa rencontre avec une jeune actrice, un poète en panne d'inspiration, exécuteur littéraire du dramaturge Samuel Beckett, se remémore ses rencontres à Paris avec ce dernier. Hommage à Beckett verbeux et artificiel, reposant sur des bases fictives. Photographie soignée. Musique envoûtante. Direction artistique faible. Distribution inégale. S. McHattie brillant. (sortie en salle: 4 avril 2014)
Stimulé par sa rencontre avec une jeune actrice, un poète en panne d'inspiration, exécuteur littéraire du dramaturge Samuel Beckett, se remémore ses rencontres à Paris avec ce dernier. Hommage à Beckett verbeux et artificiel, reposant sur des bases fictives. Photographie soignée. Musique envoûtante. Direction artistique faible. Distribution inégale. S. McHattie brillant. (sortie en salle: 4 avril 2014)
Ce modeste hommage à Beckett par Rudy Barichello (DANS L'OEIL DU CHAT) repose sur un procédé de rencontres fictives qui devient vite verbeux et artificiel. La photographie soignée de Michel La Veaux (LE DÉMANTÈLEMENT) et la musique envoûtante de Gaétan Gravel et Patrice Dubuc ne font pas non plus oublier les faiblesses de la réalisation, en particulier aux chapitres de la direction artistique et des maquillages. Fort à l'aise dans un contexte intimiste et poétique, l'acteur canadien Stephen McHattie (MAURICE RICHARD, A HISTORY OF VIOLENCE) offre l'une de ses plus belles performances en carrière, conférant beaucoup d'âme à son incarnation du célèbre dramaturge. Mais involontairement, il met cruellement en évidence le jeu très inégal de ses partenaires.
Texte : Pierre Blais
Rudy Barichello - Métro
"J'ai écrit une première version du scénario avec Marcel Beaulieu, (...) il y a 12 ans. À l'époque, c'était en français. Au fil du temps, on l'a réécrit, (...) on avait du mal à trouver du financement. Mais le projet s'est bonifié avec le temps. Ç'a pris 12 ans pour arriver à l'équipe que j'ai. Je n'aurais pas pu imaginer de meilleurs acteurs."
Martin Morin - Le Journal de Montréal
Film hommage au créateur de En attendant Godot, RENCONTRES AVEC UN JEUNE POÈTE semble (...) prêcher aux convertis. (...) On y prend la pose, la plupart du temps, on y récite quelques citations choisies. Pas certain que les amateurs de Beckett y trouveront leur compte.
André Lavoie - Le Devoir
Ce portrait oblique de Beckett ne manque pas de lyrisme, même si les mots de l’auteur sont cruellement absents, (...) donnant à l’exercice un caractère artificiel. (...) Cette vision à hauteur d’homme, agrémentée de références qui plairont aux initiés (...), n’arrive jamais à nous convaincre de sa nécessité.
André Duchesne - La Presse
Le budget de ce film produit par Item 7 est modeste, ce qui transparaît à plusieurs endroits sur des plans techniques. Mais le travail tout à fait convaincant des trois acteurs compense largement ces carences. (...) On sort de ce film avec le goût de créer ou, à tout le moins, le goût de consommer de l'art.
Brendan Kelly - The Gazette
It’s theatre of the absurd at its most absurd and, like so much of Beckett’s oeuvre, it’s a remarkably bleak portrait of humanity. In comparison, most of our dark Quebec auteur films are positively cheery.
Rudy Barichello - Le Devoir
"On a fait du Beckett sans jamais avoir accès à Beckett. La Fondation Beckett ne cède pas un iota de droits, et le Beckett que l’on entend dans le film, c’est moi qui l’ai écrit. (...) ces créateurs décédés que l’on essaie de protéger, et mal, risquent de devenir irrelevant si on ne laisse pas aux artistes le droit de se les réapproprier."