Fr. 2013. Comédie satirique de Bertrand Tavernier avec Raphaël Personnaz, Thierry Lhermitte, Niels Arestrup. Un idéaliste de gauche tente de manoeuvrer au sein du ministère des Affaires étrangères, où il a la tâche de rédiger les discours du ministre, politicien à la fois génial et fantasque. Odyssée initiatique plutôt brillante tirée d'une bédé. Esprit vif. Dialogues tranchants. Quelques lourdeurs. Forme coutumière manquant d'éclat. Distribution inspirée. (sortie en salle: 14 mars 2014)
Un idéaliste de gauche tente de manoeuvrer au sein du ministère des Affaires étrangères, où il a la tâche de rédiger les discours du ministre, politicien à la fois génial et fantasque. Odyssée initiatique plutôt brillante tirée d'une bédé. Esprit vif. Dialogues tranchants. Quelques lourdeurs. Forme coutumière manquant d'éclat. Distribution inspirée. (sortie en salle: 14 mars 2014)
Bertrand Tavernier (COUP DE TORCHON, LA VIE ET RIEN D'AUTRE, L'APPÂT) s'essaie avec bonne humeur à la satire politique avec cette adaptation plutôt brillante, parfois un peu lourde et redondante, d'une bande dessinée populaire en France signée Christophe Blain et Abel Lanzac. Le récit dépourvu d'intrigue centrale forte prend la forme d'une odyssée initiatique dans les couloirs minés du Quai d'Orsay par un Candide moderne, auquel la star montante Raphaël Personnaz (LA STRATÉGIE DE LA POUSSETTE, MARIUS, FANNY) aurait remplacé l'innocence par la droiture. L'ensemble se distingue par son esprit vif, ses dialogues tranchants, qui jurent parfois avec la forme un peu coutumière et sans éclat privilégiée par Tavernier. Visiblement enthousiaste, la distribution inspirée, dominée par un Niels Arestrup épatant en sauveur de la onzième heure, mord dans le texte à belles dents.
Texte : Martin Bilodeau
Marc-André Lussier - La Presse
[Tavernier] utilise ici les rouages d'une franche comédie pour mieux mettre en lumière le caractère parfois absurde du jeu politique. (...) Le cinéaste sait évoquer aussi le courage dont les politiciens font preuve parfois.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Sous la plume de Bertrand Tavernier - et des deux bédéistes qui ont collaboré au scénario - QUAI D'ORSAY devient une comédie truculente, jouissive, et, comme disent les Américains, totalement over the top.
Arnaud Schwartz - La Croix
On avait beaucoup ri à la lecture de la bande dessinée, et l’on rit encore en découvrant cette adaptation. (...) [Niels Arestrup] livre une prestation impeccable en directeur de cabinet, vieux loup fatigué mais inébranlable.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
(...) Tavernier a su être fidèle tout en recyclant l'énergie, la truculence, le tourbillon, le vertige aussi, qui aspirait le jeune préposé et qu'on éprouvait à la lecture d'une BD sidérante.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Inspiré de la bande dessinée (...) d’Abel Lanzac et Christophe Blain, QUAI D'ORSAY (...) crépite (...) sous les bons mots. (...) Qu’importe après tout si, par moments, on sent la main lourde du cinéaste devant le poids d’un défi inédit chez lui: la légèreté.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Le locataire du Quai y est incarné par un Thierry Lhermitte impeccable. (...) Dans le costume du directeur de cabinet, (...) Niels Arestrup est sensationnel. (...) Tavernier réussit une comédie politique rythmée, très grand public.
Bertrand Tavernier - Le Journal de Montréal
"L'histoire d'apprentissage est une forme que j'aime beaucoup, que j'ai eue dans beaucoup de films, dont L.627 ou dans ÇA COMMENCE AUJOURD'HUI. Ça permet de casser la notion d'intrigue, d'avoir une grande liberté narrative. C'est ça qui me plaisait beaucoup."